Un ministre de la Communication ne se réveille jamais avec une gueule de bois, surtout, surtout lorsqu’il prend la décision révolutionnaire de reporter l’élection de Miss Ortm pour raison de sécurité d’Etat dans un pays en guerre depuis deux ans. Diantre, qui a fait reculer Mahamadou Camara alors en passe d’interdire cet évènement ? Est-ce une menace de grève ? Le Premier ministre ou le président de la République ? Les proxénètes ou les érotiques ? Possible !

Tous les Maliens connaissent les jeunes prêcheurs et les imams courageux et véridiques. D’ailleurs, ils s’en méfient comme la peste. Parce qu’ils ne racontent pas n’importe quoi. Leur parole est d’or. Leur silence annihile la paix des braves. Sans surprise, ils dénoncent, avec la dernière énergie, à juste titre, les pratiques malsaines, notamment la sexualisation dans un Mali plein d’hypocrites et de tartuffes.

Ces jeunes érudits convoquent toujours en temps réel l’histoire du Mali pour avertir et rappeler que même ce diable de colon, l’athée ou le Franc-maçon, interdit, par exemple, les danses obscènes en temps de paix. Bof ! Depuis des années, les Maliens visionnent les fameuses soirées érotiques made by Ortm sauf ces deux dernières années.

Prenant leur courage à deux mains, avec leur langue fourchue, jeunes prêcheurs et imams dénoncent à juste raison Miss Ortm pour les uns et Miss Diandjo pour les autres.

Dans sa prochaine édition, Le Témoin sera plus long en matière de miss et de proxénétisme.

En attendant, la perle rare du Mali s’appelle Mariam Traoré.

Mister NO