L’attaque revendiquée par les taliban contre le siège d’un des service afghans de sécurité a fait au moins sept morts et plus de 320 blessés mardi matin à Kaboul, selon un nouveau bilan du ministère afghan de la Santé.

Des civils et des membres des forces afghanes de sécurité sont au nombre des victimes de l’attentat suicide à la voiture piégée suivi d’une fusillade qui ont visé le siège de la Direction nationale de la sécurité (DNS).

Dans un communiqué, le président Ashraf Ghani a condamné cette attaque “dans les termes les plus forts possibles”.

Les taliban, qui ont lancé la semaine dernière leur “offensive de printemps”, ont revendiqué l’attaque contre le Département 10, une unité de la DNS chargée de la protection des ministres et des personnalités.

Leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, a déclaré que des membres du commando avaient pu pénétrer dans la bâtiment où ils ont affronté les forces de sécurité. Ce point n’a pu être vérifié auprès des autorités afghanes.

Une explosion avait été entendue tôt mardi matin dans le centre de Kaboul et une épaisse fumée noire s’était élevée en colonne au-dessus d’un secteur de la capitale où se trouvent, outre le siège de la DNS, plusieurs bâtiments ministériels et les sièges d’autres agences de sécurité de même que l’ambassade des Etats-Unis et le quartier général de la mission internationale sous commandement de l’Otan. Le palais présidentiel et le ministère de la Défense ne sont qu’à quelques centaines de mètres de là.

D’après un journaliste de Reuters, des coups de feu ont été entendus pendant plus d’une demi-heure après l’explosion.

L’ambassade américaine comme la coalition militaire commandée par l’Otan ont dit ne pas avoir été touchées par cette explosion.

(Hamid Shalizi et Josh Smith avec Jibran Ahmed à Peshawar; Bertand Boucey et Henri-Pierre André pour le service français)