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Au Mali, les djihadistes « réfléchissent à des attaques en Europe », selon le patron de la DGSE

Lors d’un discours, le 1er février, à Orléans, Bernard Emié a souligné que le terrorisme avait désormais deux « épicentres » : le Sahel et la zone irako-syrienne.

Les prises de parole publiques du patron de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Emié, sont relativement rares. A l’occasion d’un « comité exécutif » consacré au contre-terrorisme, qui se tenait sur la base aérienne d’Orléans-Bricy (Loiret), aux côtés de la ministre des armées, Florence Parly, et du chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, le patron du renseignement extérieur a toutefois pris le temps, lundi 1er février, dans une mise en scène relativement atypique, de présenter, images à l’appui, l’analyse de ses services du nouvel état de la menace djihadiste sur les théâtres extérieurs.

Le terrorisme international a désormais deux « épicentres », a-t-il ainsi résumé en préambule, mettant au même niveau le Sahel et la zone irako-syrienne. Depuis la chute de Baghouz, en mars 2019, dernier bastion de l’organisation Etat islamique (EI), le Levant apparaissait plus en retrait dans les préoccupations des responsables de la communauté du renseignement. Mais comme Mme Parly avant lui, le patron de la DGSE a pointé une évolution préoccupante de l’EI dans la région, car prenant une forme « insurrectionnelle », donc moins anticipable.

Au Levant, « on a réussi à faire reculer Daech. Le proto-califat s’est effondré, pour autant […] des centaines de combattants » continuent toujours de s’entraîner et de se battre, a ainsi décrit M. Emié. En particulier au nord de l’Irak, dans le désert syrien, dans la poche d’Idlib (à l’est de la Syrie), sur les berges du Tigre, ou encore sur les contreforts du Sinjar, a-t-il énuméré, rappelant que ces combattants avaient « toujours des projets d’attentats ».
« Sauvagerie » et « tempérament sanguinaire »
Le patron de la DGSE s’est plus attardé sur la situation au Sahel. Notamment en mettant en avant le fait qu’il s’agissait, selon ses services, d’un théâtre depuis lequel des attentats projetés vers l’Europe étaient possibles. Un regard sensiblement différent d’un certain nombre d’observateurs et d’acteurs de la sécurité intérieure, qui jugeaient jusqu’à présent ce risque faible. « Depuis le Mali, ils [les terroristes] ont travaillé à des attaques contre nous, contre nos partenaires, ils réfléchissent à des attaques dans la région et en Europe », a ainsi développé M. Emié.
Au Sahel, la France a deux principales organisations dans le viseur, a-t-il rappelé : l’organisation Etat islamique dans le grand Sahara, et la branche locale d’Al-Qaida, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans au Maghreb. La première se distinguant, selon lui, par sa particulière « sauvagerie » et le tempérament « sanguinaire » de son chef, Adnan Abou Walid Al-Sahraoui.

Source : Le monde.fr

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