Dépêché au Mali pour réveillonner avec les troupes françaises engagées sur place, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a défendu, lors d’une allocution, les interventions françaises au Mali et en République centrafricaine.
À Gao, au nord du Mali, où il réveillonnait en compagnie de militaires français, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est exprimé sur le devenir de l’intervention française dans le pays.
“La France restera là. Pas avec les mêmes effectifs puisque, l’action que nous avons menée a obtenu des résultats et a permis à ce pays de recouvrer son intégrité et sa souveraineté. Elle restera là, avec environ un millier de militaires, surtout ici à Gao, pour assurer, jusqu’à ce que ça soit nécessaire, la lutte contre le terrorisme”, a-t-il déclaré.
Les troupes françaises de l’opération Serval sont engagées au Mali depuis janvier 2013 pour tenter de ramener l’ordre dans le pays, déstabilisé par un coup d’État militaire le 22 mars 2012. Ce coup de force, qui a provoqué le renversement du président Amadou Toumani Touré, avait permis à la rébellion touareg et à des groupes islamistes du Sahel de mettre la main sur plusieurs villes du nord du pays.
Le Drian défend l’intervention en Centrafrique
À Gao, le ministre français de la Défense n’a pas uniquement évoqué le Mali. Il a également profité de l’occasion pour défendre vertement l’intervention française en République centrafricaine.
“Il importe que la France en raison de son histoire, de ses responsabilités internationales, de son histoire propre en République centrafricaine, soit présente à ce rendez-vous majeur et puisse mettre à disposition de la communauté internationale sa capacité militaire”, a-t-il déclaré à la radio française RTL.
“Si la France n’était pas intervenue en République centrafricaine, aujourd’hui il y aurait des massacres massifs qui se dérouleraient en toute impunité et nous intervenons là-bas à la demande de la communauté internationale, à la demande des Nations Unies pour apporter le minimum de sécurité”, a-t-il précisé.
Éviter les massacres
“Il fallait pour éviter ces massacres, que la France intervienne et que progressivement puissent se mettre en place les éléments d’une solution politique”, a-t-il ajouté.
Jean-Yves Le Drian a par ailleurs jugé qu’il fallait trouver “une solution politique pour régler la situation en République centrafricaine et éviter les massacres qui pourraient se propager, les règlements de compte, les vengeances après plusieurs mois, voire plusieurs années d’exactions de part et d’autre.”
“Si on laisse le vide sécuritaire s’implanter dans cette région, c’est l’ouverture à toutes les formes de terrorisme”, a-t-il analysé.
Source : France 24