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RCA: les autorités religieuses en faveur de l’intervention de casques bleus

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La semaine dernière, le président français, François Hollande, demandait à l’ONU de s’impliquer davantage en Centrafrique. Pour la présidence par intérim centrafricaine, le pays, qui compte déjà les soldats français de l’opération Sangaris et les Africains de la Misca, n’a pas besoin de casque bleus en plus. Un avis partagé par le chef de la Misca, le général Mokoko, qui préfère laisser à sa force africaine un délai supplémentaire pour déployer près de 6 000 hommes, avant d’envisager des renforts de l’ONU. Mais devant les violences qui persistent, les principaux représentants religieux chrétiens et musulmans demandent l’intervention des casques bleus.

Qu’ils soient chrétiens ou musulmans, les représentants religieux font tous le même constat. Ni l’arrivée des 1 600 soldats français de l’opération Sangaris, ni celle des 4 000 Africains de la Misca n’ont mis un terme aux violences entre anti-balaka et ex-Seleka et aux exactions contre des civils.

« Les forces qui sont sur place n’arrivent plus à sécuriser la population, pense l’imam Oumar Koubine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine. Nous sommes terrorisés. Il faut l’intervention des casques bleus. La Misca et la mission Sangaris ne font pas leur travail. La Seleka et les anti-Balaka continuent à perpétrer des exactions sur le terrain. »

Autre argument des partisans de l’envoi de casque bleus, la question de la neutralité. Certains reprochent aux Français de désarmer les ex-Seleka et de les laisser avec les musulmans, à la merci de représailles chrétiennes. D’autres soupçonnent le contingent tchadien de la force africaine (Misca) de sympathie envers leurs compatriotes de la Seleka. « Nous constatons un parti pris, explique Nestor Désiré Nongo-Aziagbia, évêque de Bossangoa. Du coup, on se dit que peut-être une force internationale, des casques bleus, permettrait de résoudre ce problème de compétence. »

Trois semaines après son intervention, la France souhaite, elle aussi, un renfort de l’ONU auquel est opposée la présidence par intérim centrafricaine.

Poursuites des violences

A Bangui, des violences ont été signalées ces derniers jours dans le quartier de PK10. Tout a commencé lundi soir, par l’attaque par des milices anti-balaka d’un site de cantonnement Seleka, entraînant des ripostes, parfois à l’arme lourde. Beaucoup d’habitants du quartier ont préféré fuir ces combats pour se réfugier au niveau de l’aéroport, protégé par les militaires français de l’opération Sangaris.

 

Source : RFI

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