Dès mercredi, l’onde de choc s’est propagée aussi en Afrique pour dire non au terrorisme. Plusieurs dirigeants africains et organisations ont condamné l’attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo qui a tué 12 personnes dont les piliers du journal et deux policiers. Le slogan « Je suis Charlie » a gagné le continent africain et dans les rues, on se sent aussi concernés.
■ Burkina Faso : « La liberté de presse a été assassinée »
Au Burkina Faso, l’attentat à Charlie Hebdo fait la Une des quotidiens et les Burkinabè se posent toujours des questions sur les motivations des auteurs de l’assassinat des journalistes. Barbare, ignoble, incompréhensible, ou inqualifiable… Dans les rues de Ouagadougou, les Burkinabè n’arrivent pas à expliquer ce qui s’est passé à la rédaction deCharlie Hebdo.
« D’abord, c’est avec tristesse que j’ai appris cette barbarie où personne ne pouvait imaginer que des individus peuvent faire ça. Je ne peux pas imaginer qu’en France, un pays de démocratie, un pays de sécurité, on puisse entrer dans une rédaction pour assassiner et mitrailler plus d’une dizaine de journalistes. Je ne peux pas comprendre cela », dit un jeune Burkinabè.
« Ce n’est même pas pour l’islam qu’on peut faire ça. Ce n’est pas possible. Qu’ils sachent qu’au niveau du Burkina Faso nous les soutenons et qu’on mènera des actions pour montrer que personne ne peut, comme ça, détruire la liberté de la presse », dit cet autre citoyen.
Pour les Ouagalais rencontrés dans les kiosques à journaux, c’est une atteinte à liberté de la presse et les auteurs de ces assassinats doivent être retrouvés et sévèrement punis. « Moi, j’appelle ça un crime contre l’humanité. C’est inqualifiable. La liberté de presse a été assassinée. Il faut que les auteurs de ces crimes odieux soient poursuivis et sanctionnés avec la dernière énergie », s’indigne-t-il.
■ Togo : « Nous sommes tous Charlie »
Au Togo, c’est devant l’ambassade de France que les journalistes togolais se sont donné rendez-vous, ce jeudi, pour manifester leur indignation.