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Attaques meurtrières contre les FAMAs : halte, ça suffit !

Depuis le sommet du G5-Sahel tenu les 16 et 17 février 2021 à N’Djamena au Tchad, à l’issue duquel le président français, Emmanuel Macron, a annoncé le maintien de la Force Barkhane dans le Sahel, donc au Mali, les attaques meurtrières ont repris contre les forces armées maliennes (FAMAs). Ces actes odieux qui ont toujours été coordonnés et perpétrés par des groupes armés terroristes (GAT) encore hostiles à la présence des forces étrangères en terre malienne, continuent de prendre la sécurité et la stabilité du pays en otage.

 

Ainsi, l’on compte toujours trop de morts et de blessés. Aussi, l’on continue d’assister encore à des discours creux sans effet positif sur le terrain. De  2012 à nos jours, les forces armées du Mali ont assez payé le prix de la paix. Malgré les annonces et les assurances faites par les différents gouvernements qui se sont succédé, l’ennemi, qui semble être encore très puissant, continue de tuer à sa guise. L’attaque du 16 mars 2021 à Tessit dans le cercle d’Ansongo, région de Gao et dont le bilan officiel fait état de trente trois (33) morts et quatorze (14) blessés en témoigne davantage.

Seulement, ce qui est malheureux dans cette situation, c’est que ce sont souvent des jeunes soldats sans aucune expérience de guerre, surtout celle menée contre des groupes terroristes, qui sont sauvagement tués. Au même moment, des éléments, encore valables sur le terrain, abandonnent armes et tenues pour faire la belle vie à Bamako, invoquant la hiérarchie militaire, plastronnant en ville ou se vautrant dans les fauteuils rembourrés de leurs bureaux climatisés, faisant croire qu’ils sont à la recherche de solutions. Non ! les résultats seront toujours à l’image des hommes déployés sur le terrain, ainsi que les moyens dont ces derniers disposent.

Ce qui est certain, c’est que ces contre-performances des FAMAs face aux groupes terroristes doivent forcément amener la hiérarchie militaire à revoir non seulement son mode ou son critère de recrutement, mais aussi la qualité des éléments déployés sur les théâtres d’opérations. Il faut aussi veiller suffisamment à les sécuriser tout en améliorant le système de renseignements sur le terrain. Vu qu’il ne convient à aucun combattant de se laisser ou se faire tuer par l’ennemi, la convenance exige que les éléments déployés au front soient donc mis dans des conditions de vigilance maximale.

Doit-on encore rappeler que ces attaques obligent les forces étrangères présentes au Mali à changer d’approche dans cette lutte contre le terrorisme, si réellement, elles sont des forces partenaires. Parlant de l’attaque de Tessit, il faut comprendre qu’il y a seulement 96 kilomètres qui séparent Ansongo de Gao, où se trouve un point d’appui permanent de Barkhane dotée de trois hélicoptères lourds de transport britanniques CH-47 Chinook, sans compter les moyens de surveillance et de reconnaissance. Donc, un dispositif qui peut appuyer l’armée malienne en temps réel.

Mais, c’est seulement le 18 mars 2021 que les services de communication de la Force Barkhane ont déclaré dans un communiqué que moins d’une heure après ladite attaque, les partenaires de la Force Barkhane ont dépêché une force de réaction rapide forte de deux Tigre pour apporter un appui aérien. « Aucun Groupe armé terroriste (GAT) n’a été repéré. Après cette phase de caractérisation, les moyens aériens alors en vol comprenant un drone REAPER, une patrouille de Mirage 2000 et une patrouille d’hélicoptères Tigre ont procédé à une frappe. Les GAT ont été neutralisés et 10 motos ont été détruites », peut-on lire dans le communiqué.

En tout cas, si la force Barkhane estime que sa mission est de lutter contre les terroristes dans le Sahel, elle doit absolument appuyer en temps réel et avec tous les moyens disponibles, toutes les opérations menées par chacune des armées des pays de la zone dont le but est aussi de neutraliser les terroristes.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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