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Attaque du poste de gendarmerie de Niaouleni par des chasseurs guinéens : Six morts dont quatre gendarmes

 

Les ministres Salif Traoré en charge de la Sécurité et de la Protection Civile et Tièman Hubert Coulibaly en charge de l’Administration Territoriale étaient face à la presse le  vendredi 1er décembre dernier dans la salle de conférence du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. En toile de fond, le point sur l’attaque meurtrière survenue les 25 et 26 novembre derniers dans le village de Niaouleni dans le cercle de Kangaba.

D’entrée de jeu, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Salif Traoré a expliqué que le 25 novembre dernier, le poste de gendarmerie du village de Niaouleni a été attaqué par des chasseurs guinéens. Et lors de cette attaque, il y avait  cinq (5) gendarmes au poste. Et faute de moyens, ils ont dû se replier. C’est ainsi que les assaillants sont rentrés dans le village pour assassiner le chef de village et l’un de ses conseillers jusque chez eux.

Le ministre Salif Traoré a précisé qu’en se retirant, les gendarmes ont pu se rendre compte de ce qui se passait et ont immédiatement appelé le Directeur Général de la Gendarmerie pour qu’il envoie du renfort  pour les secourir d’abord  et sécuriser la population.

D’après lui, plus d’une trentaine de gendarmes ont été déployés pour le renfort et ils sont arrivés tôt le matin à Niaouleni le 26 novembre. Arrivés sur place explique le ministre Traoré, deux chasseurs sont venus vers eux pour leur servir de guides. Et dans leur progression dit-il, les gendarmes sont tombés  dans deux séries d’embuscades.

« Au moment où ils avançaient vers un espace dégagé, le véhicule qui comprenait le chef de mission a essuyé des tirs par balle. Les autres ayant tenté de se replier sont également tombés dans une autre embuscade et tout cela sur le territoire national », a-t-il souligné.  Avant de préciser que le véhicule a été atteint et les agents de sécurité qui étaient dedans se sont battus jusqu’à leur dernière cartouche. Et parmi ceux qui se sont repliés aussi, malgré leur riposte, deux ont été atteints également.

« Quand on a su que le renfort a été attaqué aussi, nous avons immédiatement demandé à l’état-major des armées de faire déplacer un avion pour survoler la zone poursavoir ce qui s’est passé. Au même moment, nous avons instruit à l’état-major général à travers la Garde Nationale, l’armée de terre, la Gendarmerie d’envoyer encore plus de renforts pour secourir tous ceux qui étaient engagés et tous ceux qui étaient pris dans le dos », a fait savoir le ministre de la Sécurité. Selon qui, sur le plan politique, ils sont entrés en communication avec leurs différents homologues de la République de la Guinée et les deux chefs d’état-major des armées des deux  pays aussi.

Le ministre Salif Traoré a déploré la mort de quatre  gendarmes lors de cette attaque. Pour lui,  des dispositions sont prises pour que leur mémoire soit honoré. En plus des gendarmes tués, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a fait savoir que l’un des chasseurs guide est porté disparu et il y a eu  beaucoup de blessés et de dégâts matériels lors de cette attaque à Niaouleni.

 

Une rencontre pour calmer la situation

Pour sa part, le ministre de l’Administration Territoriale, Tièman Hubert Coulibaly aprécisé qu’il ne s’agit pas de contentieux frontalier de quelque nature que ce soit entre les deux  Etats (Mali et Guinée Conakry). Mais plutôt d’enjeux de gestion des frontières. Selon lui, les zones où ces incidents malheureux ont eu lieu sont très riches en minerais et reçoivent les populations de plusieurs pays de la sous-région. Ce qui fait que les enjeux sécuritaires sont très importants. « Dès le début des évènements, je suis entré en contact avec mon homologue de la République de Guinée  et nous avons suivi ensemble les efforts qui étaient fournis des deux côtés par les deux  ministres de la Sécurité, par les deux  chefs d’état-major des armées et par les différentes forces de sécurité pour stabiliser la situation», a-t-il expliqué.  Avant de souligner qu’une rencontre va se tenir à Kankan à cet effet entre les ministres de l’Administration Territoriale des deux  pays  afin que sur le plan politique et administratif, des décisions soient prises pour que  le calme revienne et de manière durable.

A noter qu’une enquête a été ouvertepour faire toute la lumière sur cette affaire.

Fily Sissoko   

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