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Attaque contre le bateau Tombouctou: la CRM et le CICR volent au secours des rescapés

La Croix-Rouge malienne (CRM) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont affirmé avoir apporté des assistances à des rescapés, mais aussi à des déplacés des localités du nord consécutive aux violences qui y sévissent.

Depuis plusieurs semaines, les attaques se sont multipliées dans plusieurs localités du nord créant des situations de vulnérabilité au sein de la population civile déjà affectée. Ainsi, dans le cadre de leur mission humanitaire, la CRM et le CICR disent s’efforcer « de fournir une aide d’urgence aux populations affectées par ces incidents ».
Pour des victimes de l’attaque contre un bateau de la compagnie malienne de navigation (COMANAV) le jeudi 7 septembre, le CICR et la CRM ont aidé à la prise en charge de 21 blessés, dont 5 graves, évacués à l’hôpital régional de Gao soutenu par le CICR depuis de nombreuses années.
Les deux structures soutiennent que depuis le samedi 9 septembre, leurs équipes fournissent des repas aux 407 rescapés de l’attaque contre le bateau ‘’Tombouctou’’ toujours présents à Rharous.
En plus de ce soutien, des citoyens ont aussi mis en place des initiatives de lever de fonds en vue de secourir ces personnes dont le seul tort a été de jouir de leur droit de mouvement.
De plus, ces rescapés bénéficient d’un soutien psychosocial et la possibilité de contacter leurs familles grâce aux volontaires de la CRM de Rharous.
Avant ces incidents très meurtriers contre un moyen de transport civil, il y a eu aussi le weekend dernier, à Ber et Foyta des violences ont aussi affecté des populations civiles.
Dans ces zones en proie à l’insécurité, la Croix-Rouge affirme que ses équipes ont conduit des missions d’évaluation des besoins humanitaires auprès des victimes.
Ainsi, à Ber et ses environs immédiats, une assistance alimentaire d’urgence a également pu être délivrée à près de 300 familles.
Cela inclut de la nourriture, des kits d’hygiène et des objets ménagers de base. Des lots de médicaments, y compris contre la malaria, ont également pu être livrés aux centres de santé communautaire de la zone.
« Cet appui vient au bon moment. On n’avait plus rien à manger. Dès que je rentre, je vais cuisiner », s’exprime Mariama, toute reconnaissante, une bénéficiaire de l’assistance donnée à Ber.
En somme, dans certaines localités du Gourma, le CICR et la CRM ont fourni une assistance à 1645 familles récemment déplacées ou affectées par le conflit afin de leur permettre de s’approvisionner en nourriture et autres articles ménagers de base directement sur le marché local.
« La CRM et le CICR restent plus que jamais engagés pour venir en aide, autant que possible, aux personnes affectées par le conflit et les changements climatiques à travers le Mali », souligne Nouhoum Maiga, Secrétaire général de la Croix-Rouge malienne.
« Il est crucial que le CICR et la CRM puissent continuer à avoir accès aux populations civiles victimes de la violence afin de pouvoir continuer à leur porter assistance et surtout de faire en sorte que les populations civiles soient protégées et respectées », déclare pour sa part Antoine Grand, chef de la délégation du CICR au Mali.
Ces appuis sont précieux dans un contexte où la mobilisation de fonds est très timide pour financer les initiatives humanitaires au Mali depuis la crise ukrainienne. Presqu’à chaque à la fin de l’année, la mobilisation des ressources financières pour financer les besoins humanitaires n’a pas atteint les 30% des prévisions.

PAR SIKOU BAH

Info Matin

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