C’est dans le cadre de contribuer à la prévention et la gestion des conflits que l’ONG Think Peace, engagée pour la promotion de la paix au Mali, a organisé un atelier de formation le 30 et 31 août 2018 à l’hôtel MiCasa sis à Hamdalaye ACI 2000 de Bamako, à l’intention des acteurs médiatiques sur leur rôle dans la lutte contre l’extrémisme violent et la communication en période électorale.
Un renforcement de capacité réussi grâce au concours et partage d’expériences des ainés et professionnels des médias comme Serge Daniel, correspondant de la Radio France inter au Mali (RFI), Karim Guindo, directeur de la radio MIKADO FM et autres, en présence des responsables du Fonds d’appui aux moteurs du changement (FAMOC) en tant qu’observateurs.
Après une première formation qui a concerné les jeunes et femmes des six (6) communes du district de Bamako sur le même sujet de prévention et de gestion de conflit, tenue du 28 au 30 août 2018, Think Peace et ses partenaires, à travers le Fonds d’appui aux moteurs du changement (FAMOC) de l’ambassade du Danemark , ont jugé nécessaire de créer une synergie d’action entre cette équipe formée de la population civile et les acteurs journaliers de l’information en faveur de la promotion de la paix en période électorale.
Cette initiative vient à point nommé dans un pays frappé depuis 2012 par une crise dont les conséquences ont permis l’occupation d’une partie du territoire national, l’exposant du coup à toute sorte de banditisme, pis au terrorisme, djihadisme, narcotrafic et plus récemment aux prémices d’un conflit intercommunautaire, etc. Des entités disparates à ne pas confondre dans le traitement d’un dossier.
Parallèlement à ce moment déjà difficile, notre pays fait face à l’organisation de plusieurs élections dont le processus de la première, la présidentielle a été clôturée tant bien que mal avec un résultat qui ne cesse de faire l’objet de contestation par l’opposition. Pour cela, un renforcement de capacités est effectué pour préciser certaines nouvelles terminologies comme terrorisme, djihadisme qui restent difficiles à traduire dans nos langues locales, à un moment où on assiste également à la prolifération des organes de presse dont la majorité sont des radios libres, avec très souvent des journalistes peu qualifiés, méconnaissant l’éthique et la déontologie du métier ou peu conscients de l’ampleur et la portée du message qu’ils émettent.
L’objectif de cet atelier était de former les participants, venus de la presse publique et de la presse privée, de la presse écrite et de l’audiovisuelle, de la presse en ligne et du milieu des blogueurs, sur le traitement professionnel de l’information en temps de crise, ainsi que le danger de recouper ou de partager une information sans préalablement la vérifier. Les formateurs conseilleront d’éviter la paraisse instinctuelle en traitant toute information avec impartialité, neutralité, honnêteté, sensibilité et surtout avec responsabilité, à défaut être complice passif de certains conflits ou violences dans la mesure où l’un des objectifs spécifiques recherchés par les auteurs des violences est de provoquer un sentiment de peur et de panique au niveau de la population.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays