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Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM): Le spectre de la division fait rage

Le mardi 9 février, le Secrétaire général du bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) était face à la presse à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) pour donner des clarifications sur les incidents et les perturbations causés par certains élèves et étudiants, se disant de l’AEEM.

Le climat au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est tendu depuis des mois. Une situation qui se traduit parfois par  des actes de violences entre étudiants.

C’est dans ce contexte de vive tension que le Secrétaire Général de la dite association, Moussa Niangaly a convié la presse pour l’entretenir sur la situation de l’association et donner certains éclaircissements face à certaines rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours, en rapport avec l’arrêt des cours de 72 heures, décrété par l’AEEM. D’après lui ces informations sont fausses car le bureau de coordination de l’AEEM n’a observé aucun mot d’ordre de grève. C’est certains élèves et étudiants afin d’empêcher les processus de renouvellement des instances secondaires de l’AEEM de Bamako ont eu l’idée d’arrêter les cours. Malgré les divisons et conflits internes au sein de l’association, Moussa Niangaly rassure : « l’AEEM va bien et unie à jamais ».

A signaler que dans le cadre de l’organisation du 29ème  congrès de l’association, son bureau de coordination a jugé nécessaire de renouveler toutes les instances de l’AEEM dans les régions et le district de Bamako. De ce fait, les bureaux dans les lycées et facultés doivent être renouvelés pour aller au congrès et procéder à l’élection d’un nouveau Secrétaire général de l’AEEM au compte duquel, lui-même ne sera pas candidat.

A cet effet, plusieurs candidatures ont été annoncées, mais certains candidats, a dit Niangaly, en quête de popularité ont souhaité que le bureau de coordination sursoit au processus de renouvellement des instances de l’AEEM  afin d’organiser directement le congrès. Selon lui, ces candidats contestataires constituent une minorité au sein de ce bureau.

L’AEEM depuis sa création jusqu’à aujourd’hui a traversé des moments difficiles ; notamment des scènes de violences en son sein. C’est pourquoi, en sa qualité de Secrétaire Général sortant, il estime que ce congrès doit s’inscrire dans le cadre du bannissement des violences dans les établissements scolaires. Pour cela,  il a souhaité l’accompagnement de tous les partenaires pour atteindre cet objectif.

L’association affectée par la division

En réalité , depuis des mois l’AEEM est divisée entre deux camps, l’un qui se réclame proche du ségrégé sortant, Moussa Niangali , qui soutient ses actions. Et l’autre camp se disant ‘’anti niangalistes’’ exige le départ de Moussa Niangaly. Ces  membres qui exigent le départ du  secrétaire général sortant ont créé des collectifs et mouvements contre le bureau de Moussa Niangaly. D’après ces derniers, réunis dans un mouvement appelé  Groupement des étudiants leaders pour la sauvegarde de l’AEEM (GELSA), le bureau du Sécretaire général sortant, n’est plus légitime puisse que son mandat est terminé depuis le 30 décembre 2019. Pour eux, le secrétaire général sortant devait organiser le congrès bien avant l’épuisement de son mandat, en  décembre 2019. Une chose qui n’a pas été faite. Raison pour laquelle, ils ont décidé de s’unir pour défier Moussa Niangaly et ses fidèles sur le terrain à la reconquête du fauteuil du SG. C’est ce qui explique que le lundi dernier on a assisté à des scènes de violence au lycée Mamadou Sarr de Bamako entre les élèves des deux camps, échangeant des tirs à balle réelle.

Après ces incidents, Moussa Niangaly s’est exprimé sur le sujet en rejetant la faute  sur l’autre camp, il les accuse de semer le désordre afin d’interrompre les processus du renouvellement des instances de l’AEEM.

Pour  trouver une solution à ce problème les ministres en charge de l’éducation doivent organiser une  rencontre entre ces membres dissidents de l’AEEM. Lesquels sont gagnés par le spectre de la division, exprimée par des actes de violence.

L’AEEM doit être une association qui forme des leaders de demain en cultivant l’union entre tous les élèves et étudiants du Mali. Pas autre.

Adama Tounkara (stagiaire)

Le SURSAUT

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