Toutefois, il convient de noter que cet appel a été élaboré avant la déclaration de la pandémie de COVID-19 qui affecte maintenant le Mali. Avec cette nouvelle donne, la réponse humanitaire va demander plus de ressources financières afin de répondre de façon adaptée aux besoins vitaux des personnes affectées par les conflits et les aléas climatiques mais également de mener des actions de prévention et de prise en charge des cas de COVID-19.
‘’Le Gouvernement du Mali fait de l’assistance et de la protection des populations vulnérables une priorité. Cette responsabilité, nous l’assumons, aux côtés de nos partenaires humanitaires,’’ a dit, Hamadou Konaté, ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté. ‘’ Je me réjouis de l’engagement des acteurs humanitaires d’aligner leur plan de réponse aux programmes d’urgence et de développement nationaux. Ceci est un pas réel en vue d’assurer la synergie nécessaire entre nos actions pour sauver et changer positivement des vies,’’ fera-t-il savoir.
Le Mali reste confronté à des défis humanitaires majeurs que sont : les mouvements de populations, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, le faible niveau d’accès aux services sociaux de base, les épidémies et les opportunités limitées pour la relance des moyens de subsistance dans les zones affectées par le conflit.
Selon le bureau OCHA-Mali, le nombre de personnes en insécurité alimentaire sévère est passé de 548 644 en mars 2019 à 1,3 million en mars 2020. Par ailleurs, 3,6 millions de personnes sont en insécurité alimentaire modérée et pourraient évoluer sous la forme sévère en cas de chocs. La prévalence de la malnutrition aiguë sévère des enfants de moins de cinq ans a atteint le seuil d’urgence de 2 pour cent.
Pour rappel, cette année marque le début d’un Cycle de Programmation Humanitaire couvrant la période allant de janvier 2020 à décembre 2022. Le PRH s’inscrit dans une logique de coordination renforcée et alignée sur la planification nationale notamment à travers le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2019-2023) et selon les nouvelles directives du cadre de coopération des Nations Unies avec le Gouvernement du Mali pour le développement durable (UNSDCF 2020-2024).
Paul Y. N’GUESSAN
Source: Bamakonews