Les députés se sont réunis hier en séance plénière pour discuter du renouvellement du bureau. Chaque année, en effet, l’Assemblée nationale renouvelle son bureau (à l’exception du président, élu pour les 5 ans de la législature) et les bureaux des commissions générales de travail.
La semaine dernière, ils avaient procédé à une relecture du règlement intérieur dont la nouvelle mouture avait ensuite été envoyée à la Cour constitutionnelle. Par un arrêt en date du 29 octobre, la haute juridiction a déclaré conformes à la Constitution, les changements apportés au texte.
Au nombre de ces changement figure l’augmentation du nombre des vice-présidents et des secrétaires parlementaires qui passent ainsi de 8 à 10 dans les deux cas. On se souvient que lors des débats, l’opposition avait émis des réserves sur le changement en évoquant son inopportunité et surtout le risque de créer un déséquilibre des rapports entre majorité et opposition. Conformément à cette prise de position, elle s’était abstenue lors du vote des amendements relatifs à l’augmentation de la taille du bureau et du nombre de secrétaire parlementaires.
Hier, il s’agissait donc de choisir par vote les membres de la nouvelle équipe à installer. La pratique veut que majorité et opposition se concertent pour donner à l’Assemblée nationale un bureau qui reflète autant que possible la configuration politique de l’institution. L’ouverture tardive de la séance annonçait déjà que tout n’était pas réglé. Ce que confirmeront en privé de nombreuses sources. Quand le président donna finalement le coup d’envoi de la séance, on avait pensé que les violons s’étaient accordés. Mais très vite, Issiaka Sidibé annonça une suspension de séance et une reprise des travaux en milieu d’après-midi.
Dans les coulisses, on a appris que le désaccord était total avec l’opposition. L’information sera confirmée par une source proche de l’opposition qui a rejeté la responsabilité sur la majorité. « Ils veulent prendre les quatre postes nouvellement créés. L’opposition n’est pas d’accord. Nous leur avons alors demandé de tout prendre, s’il en est ainsi. Ils ont compris le message et ils sont disposés à prendre en compte nos remarques. Un accord n’est plus loin », a déclaré notre source.
Tout semblait donc rentrer dans l’ordre pour garantir un nouveau bureau consensuel à l’Assemblée nationale. Le vote devait intervenir en fin d’après-midi et en début de soirée
Nous reviendrons sur la suite des travaux de cette plénière dans nos prochaines éditions.
A. LAM
source : essor