C’est pourquoi le gouvernement, à travers le ministère de l’Artisanat et du Tourisme, conscient du rôle prépondérant de l’artisanat dans l’économie nationale, mène des actions pour rendre l’artisanat malien plus compétitif sur le plan international. Il s’agit de la création des conditions favorables à l’épanouissement des micros entreprises, à la promotion des exportations des produits artisanaux pour procurer davantage de revenus aux artisans.
Aujourd’hui, l’artisanat est considéré comme un secteur de développement économique et permet de fixer des populations rurales dans une localité donnée tout en réduisant les pressions migratoires liées au manque d’opportunités d’emplois décents pour les jeunes. Ce problème d’implantation des industries est complexe. Pour d’amples d’informations, nous avons approché Samba THIAM, Conseiller Technique au Ministère de l’Artisanat depuis Avril 2013, ancien Directeur du Centre National de la Promotion de l’Artisanat de 2003 à 2011.
Selon THIAM, l’Artisanat malien se porte bien de par ses capacités de résilience et ses spécificités ancestrales basées sur un génie et un talent créatif et des valeurs humaines positives encore, aujourd’hui des mains habiles artisanes continuent de créer, d’innover de produire et de vendre le savoir-faire malien sous tous les cieux. En termes de chiffres l’artisanat malien génère 250 à 300 milliards de FCFA en valeurs d’exposition et paie 30 milliards de FCFA au titre des impôts et taxes en moyenne ces dernières années.
Par rapport à l’artisanat des pays de la sous-région, l’Artisanat Malien présente les mêmes caractéristiques propres au secteur de l’Artisanat. Cependant, il y a une différence qui réside dans le dynamisme et l’inventivité des artisans maliens. L’organisation du secteur qui a été dotée en mars 2010 d’un document de Politique Nationale de Développement du secteur de l’Artisanat (DPNDSA) dont le 2ème plan d’action en cours de réalisation.
Cela est, aisément, attesté par les nombreux prix et distinctions que les artisans maliens remportent à l’occasion des grands fora comme le SIAO (Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou), le SAFEM Salon International Féminin de Niamey), le MIVA (Marché Ivoirien de l’Artisanat) Maison objets de Paris etc.
Aussi, il a parlé de la professionnalisation des artisans maliens quand on sait que des dispositions législatives réglementaires (la loi 2019 N -011 du 3 juillet et du décret numéro 2016 0755 du PRM du 30 septembre 2019) sont prises.
Ces dispositions régissent le secteur, des initiatives et actions concrètes comme les facilitations d’accès des artisans avec le Programme de Relance du volet crédit Artisans (PRVCA) de l’ancien Projet de Développement du Secteur de l’Artisanat (PDSA), la réalisation d’infrastructures et l’appui à la croissance des village artisanaux dont 2 sont déjà opérationnels à Ségou et Mopti).
Maison des Artisans Centres de ressources Artisanaux et Centre Artisanaux et la promotion commerciale avec l’appui à la participation aux Foires, Salon et Festivals et l’Organisation des évènements promotionnels et commerciaux tels que le Salon International de l’Artisanat du Mali (SIAMA).
Toujours selon lui, l’Artisanat malien n’est pas de 46% de la Population active, 10 à 15% contribue au PIB selon les estimations. En conclusion, Samba nous dira que l’organisation de la deuxième édition du SIAMA 2019 est une réponse à la sempiternelle sollicitation des Artisans maliens pour combler un vide. Cette sollicitation a été portée à bras le corps par l’actuelle Ministre, Nina Walet INTALLOU qui a fait un plaidoyer constant auprès des plus hautes Autorités de notre Pays. Ainsi la 1ère Edition a été organisée du 18 au 26 novembre 2017 au Parc des Exposition avec de réels motifs de satisfaction SIAMA 2019 qui comme invité d’Honneur le Sénégal et la participation effective de toute la sous-région, de l’Afrique centrale et de la Diaspora malienne de la France et de la Belgique à travers les branches d’activités artisanales.
Fatoumata Koita
Source: Bamakonews