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Arrêt sur la présidence de Goïta: ce qui n’avait pas été dit par la Cour !

Selon l’Arrêt N°2021-02/CC/VACANCE DU 28 MAI 2021 de la Cour constitutionnelle, le Colonel Assimi GOITA « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme », et qu’il portera « le titre de président de la transition, chef de l’État ». Ce qui a déclenché une volée de bois vert contre cette haute juridiction.

 

Dans un premier temps, la Cour constitutionnelle a expliqué sa démarche par la nécessité de préserver l’ordre public.
« Nous avons tous agi au regard de l’intérêt suprême de la nation, a assuré le colonel GOITA. À l’impossible nul n’est tenu. Il fallait choisir entre la stabilité du Mali et le chaos. Nous avons choisi la stabilité. Aujourd’hui, il y a trop d’enjeux autour du Mali, raison pour laquelle nous avons besoin d’une coalition, nous avons besoin de nous donner la main pour sauvegarder l’intérêt suprême de la nation. Nous n’avons pas d’autre choix ».
Lors de la Journée d’échange entre la Cour constitutionnelle et les hommes de média, hier, dans un hôtel de la place, le Président Amadou Ousmane TOURE, a levé totalement le voile.
Avant tout propos, le Chef de l’Institution tient à préciser :
«Nous ne sommes pas des hommes aux ordres ».
Revenant au sujet, il a révélé que l’ancien Président de la Transition Bah N’DAW a bel et bien démissionné. Ce qui revient à dire qu’au moment de rendre l’arrêt, le Président de la Transition était démissionnaire.
Quant au choix du Colonel Assimi GOITA qui a aussitôt occupé la présidence, après la démission de Bah N’DAW, c’est en référence à une disposition de la Charte de la Transition qui stipule en son article 8 :
« Tout candidat aux fonctions de Président et de Vice-président de la Transition doit remplir les conditions suivantes : être une personnalité civile ou militaire ; être de nationalité malienne d’origine ; être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus… »
Donc, la Charte ouvre la voie de la présidence au Colonel Assimi GOITA.
Quant à l’accusation selon laquelle c’est le Directeur de Cabinet du Vice-Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA qui a diligenté l’arrêt de la Cour constitutionnelle, son Président remet les choses à l’endroit.
« Le Directeur de Cabinet a envoyé un bordereau avec la lettre de démission de Bah N’DAW, signée de lui. C’est le Directeur de Cabinet, mieux, avec rang de ministre. On ne peut pas lui denier le droit d’envoyer un bordereau. Moi-même, j’ai été Directeur de Cabinet du Premier ministre, j’ai eu à rédiger beaucoup de lettres… »
Par ailleurs, le Président de la Cour constitutionnelle s’est prononcé sur la situation des anciens Président et Premier ministre de la Transition, à savoir Bah N’DAW et Moctar OUANE. Il affirme faire l’objet de nombreuses sollicitations, dont certaines faites par des organisations de défense des droits de l’homme. Mais, il tranche : au regard des dispositions actuelles de la loi, la Cour constitutionnelle n’a aucun pouvoir pour intervenir.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

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