La majorité présidentielle a fini par avoir un nouveau front dirigé par Tiéman Hubert Coulibaly. Sauf que parmi les membres de cette coalition, on a aussi l’honorable Hadi Niangadou.
A l’annonce officielle de l’Alliance républicaine pour le progrès (ARP) à la TV publique, l’image parlait d’elle-même. Tiéman Hubert était entouré des membres de ce nouveau front politique favorable à IBK dont le député de la Commune II. L’arrivée du parlementaire (fin connaisseur du monde des affaires) est une suite logique en réalité.
Quand la liste du gouvernement d’ouverture a été rendue publique, une grogne avait pris forme dans ses rangs. Plusieurs de ses militants n’étaient pas contents que le MPM ne figure au gouvernement. D’autres ne comprenaient pas que leur leader ne soit consulté comme il se doit durant la période dite de large ouverture. Les tensions étaient palpables sur les réseaux sociaux où chacun publiait son état d’esprit sans langue de bois. Une tendance demandait le retrait pur et dur de l’EPM.
La présence du député Hadi auprès du président de l’ARP prouve bien qu’il ne se retrouve plus ans la façon de faire dans l’équipe dirigée par Dr. Bokary Tréta. Le 2e vice-président de l’Assemblée se détache désormais d’une gestion qui fut maintes fois décriée lors du 1er mandat. C’était alors l’époque de la CMP et l’Adéma ou l’APR avaient multiplié des sorties dénonçant les relations à l’interne.
D’autres pensaient claquer la porte avant de revenir à de meilleurs sentiments au nom du président IBK. Près de dix mois après la réélection de ce dernier, le MPM a fini par voir clair et se reprendre en main. Il ne faut pas oublier qu’Hadi Niangadou avait démissionné de la Codem pour rejoindre le chef de l’Etat. Un parti dont le président est désormais membre du gouvernement actuel.
Pourtant, c’est bien à cause de ce dernier que l’élu de la Commune II a créé le MPM mettant moyens et relations à profit. Voir celui qui a fini par se présenter contre le candidat qu’ils soutenaient tous au départ est une couleuvre qu’il ne peut avaler. On peut le qualifier de politiquement incorrect de la part du chef de l’Etat bien que l’ouverture prônée accepte l’opposition à la gestion de l’Etat.
Désormais, l’ARP sera la tribune où l’honorable Niangadou fera parler de lui. C’est dire que les semaines à venir seront alléchantes, car le colistier de Karim Kéita (fils du président élu député en Commune II en 2013) n’entend aucunement faire de la figuration dans son soutien politique.
Idrissa Keïta
LE POINT DU MALI