Le conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques doit se réunir ce jeudi. La Syrie est pointée du doigt car les autorités de Damas ont pris beaucoup de retard dans la destruction de leurs armes chimiques les plus dangereuses.
Seulement deux chargements d’agents chimiques ont quitté la Syrie au courant du mois de janvier. Selon une source proche de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, cela représente « un peu moins de 5% » des 700 tonnes d’agents chimiques les plus dangereux déclarés par Damas, notamment ceux qui entrent dans la composition du gaz moutarde et du gaz sarin.
La totalité de ces substances aurait dû quitter le territoire syrien avant le 31 décembre dernier, conformément au plan adopté par les Nations unies. Au début de ce mois, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a déjà demandé à la Syrie d’intensifier ses efforts, pour que les échéances fixées puissent être respectées. Damas a tenté de se justifier en évoquant une météo défavorable, ainsi que les problèmes de sécurité liés à la guerre.
Cinq cents tonnes supplémentaires d’agents chimiques, dits de « catégorie 2 », devraient être évacués avant le 5 février. Les produits doivent être embarqués dans le port de Lattaquié sur des navires militaires danois et norvégien, à destination du port italien de Gioa Tauro, où ils seront tranférés et détruits à bord d’un navire américain, spécialement équipé pour cette opération. Celle-ci devrait se terminer, en principe, le 30 juin de cette année.