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Après une série d’attaques djihadistes, le ministre de la Défense remplacé par le président au Burkina Faso

Le remplacement du ministre de la Défense est le premier «remaniement» depuis la nomination d’un gouvernement de transition en mars. La double casquette avait déjà été portée par Blaise Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré

Après une série d’attaques djihadistes meurtrières au Burkina Faso, un mini-remaniement intervient. Le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a limogé, lundi, son ministre de la Défense et le remplace.

Un premier décret, lu à la télévision nationale, fait état du remplacement du général Barthélémy Simporé, titulaire du poste depuis juin 2021. Le second indique que Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier dernier, «assume les fonctions de ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants».

A ses côtés, le colonel-major Silas Keita a été nommé ministre délégué chargé de la Défense nationale et promu général de brigade. Il est le seul nouvel entrant au sein du gouvernement de ce mini-remaniement, le premier depuis la nomination d’un gouvernement de transition en mars. A cette époque, Paul-Henri Sandaogo Damiba avait choisi de conserver le général Simporé, nommé par le président renversé Roch Marc Christian Kaboré, à son poste.

Ce n’est pas la première fois que le président burkinabè exerce les fonctions de ministre de la Défense. Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir, avait également occupé ce portefeuille, tout comme Roch Marc Christian Kaboré entre 2016 et 2017

Une «relative accalmie» vantée alors que les attaques se multiplient

Mais depuis le putsch, où les militaires ont promis de faire de la lutte anti-djihadiste une priorité, les attaques n’ont pas cessé au Burkina. Et ce début de mois de septembre est même particulièrement sanglant.

Lundi, deux soldats ont été tués et une «dizaine de terroristes neutralisés» lors d’une «attaque complexe» contre un détachement militaire dans la province de l’Oudalan (nord). Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga, toujours dans le nord. Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de djihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire, dans la même région.

Plusieurs villes du nord sont désormais soumises à un blocus des djihadistes qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone.

Début septembre, le président Damiba avait pourtant pris la parole depuis la ville de Dori (nord-est) pour saluer une «relative accalmie» dans plusieurs localités. Il assurait que les «actions offensives» de l’armée s’étaient intensifiées et affirmait que le processus de dialogue avec certains groupes armés, via des leaders religieux et coutumiers, avait permis à des «dizaines de jeunes» de déposer les armes.

Epicentre des violences dans le Sahel

Le Burkina Faso est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Depuis l’an dernier, le Burkina est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021, selon l’ONG Acled. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.

Source: Le Temps

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