Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2019, Jean-Pierre Saah, a été tué par des individus non identifiés au cours d’une agression dans sa résidence sise au quartier Bonaberi dans le quatrième arrondissement de la ville de Douala. Son décès a suscité une vague d’émotion dans le milieu artistique en Afrique.
Fondateur du célèbre label JPS production, Jean-Pierre Saah avait une réputation notable à travers le continent africain. Il était devenu incontournable dans le milieu de la musique vers la fin des années 1990 et 2000. Natif de Bangangté( région de l’Ouest), le célèbre producteur était âgé d’une soixantaine d’années lorsque des assaillants se sont introduits chez lui la nuit du 31 au 1er avril 2019, suite à la laquelle il a trouvé la mort. Des enquêtes ont été immédiatement ouvertes par le commissariat central N3 et un suspect a été identifié. Les premières informations provenant des sources des enquêteurs annoncés par la jeune Afrique indiquent que la victime aurait été étouffée par ses ravisseurs qui l’auraient d’abord ligoté. Ces mêmes sources ont indiqué aussi que les téléphones portables, des biens de valeurs et une importante somme d’argent auraient également été dérobés. Le défunt était le producteur de plusieurs sorties célèbres d’artistes comme Manu Dibango du groupe Magic système, l’artiste congolais Werasson, les Sude africains de Makoma, les Camerounais Grace Deccra, Lady Ponce ou encore Petit Pays. Sa mort a suscité tant d’émotion dans le milieu artistique comme cette réaction de l’artiste Nicolas Rama contacté par jeune Afrique : « C’est une terrible perte pour la famille des artistes, car, c’est vers lui que nous allions lorsque nous rencontrions des difficultés. Vers qui irons-nous maintenant ? » Et cette autre sur Facebook de la chanteuse camerounaise Lady Ponce : « Chaque artiste passé sous son label a connu un suivi incontournable ». Il faut aussi comprendre qu’il était à la tête d’une fortune aux origines obscures. Selon jeune Afrique, il a longtemps été considéré comme un des « feyman » Camerounais. Ces hommes d’affaires passés maitres dans l’arnaque. « JPS ne vivait pas que de la musique, il y a investi beaucoup d’argent, mais je suis sûr, ayant travaillé avec lui, qu’il n’en a pas récupéré autant », a confié à Jeune Afrique un de ses anciens collaborateurs, qui a requis l’anonymat. Il n’était pas pourtant à l’abri de rumeurs étranges, nous a également indiqué jeune Afrique, dont la dernière date de 2015, annonçant son emprisonnement dans un pays arabe.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays