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Après quatre jours de réunions stériles : Les pourparlers d’Alger ont buté sur la mauvaise foi du Mnla

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Après quatre jours de discussions stériles, les acteurs de la crise malienne ne sont finalement pas arrivés à parler un même langage. Cela, du fait que chaque partie avait déjà un agenda bien ficelé avant même le démarrage de la phase initiale des pourparlers, le mercredi 16 juillet dernier.

 

La coalition dirigée par le MNLA, composée du HCUA et du MAA, n’a pas lésiné sur les moyens pour faire échouer ces discussions.

 

En effet, ces trois groupes armés ont d’abord refusé de s’asseoir à la même table que les signataires de la plateforme d’Alger, composés de la Coordination des mouvements et fronts patriotiques pour la République (Cm-FPR), la dissidence du Mouvement arabe de l’Azawad et la Coordination pour le peuple de l’Azawad, dirigée par l’ancien député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh. Leur prétexte était que ces derniers sont des alliés du gouvernement malien et n’ont pas pris les armes. Par conséquent, le terme «  belligérant «  ne s’applique pas à eux. On se souvient également que le MNLA et ses alliés, en signant le document convenu d’appeler  » la Déclaration d’Alger «  avaient menacé les autres groupes, qu’ils considèrent comme des dissidences, de les rejoindre ou de s’exposer à des représailles. Une attitude qui a déjà commencé à se matérialiser, en témoignent les affrontements sanglants entre la coalition du MNLA et la branche MAA dirigée par Ahmed Ould Sidi Mohamed. Du coup, la définition du cadre même de la discussion a achoppé sur ce point. Ensuite, le MNLA n’a pas hésité à contester le document élaboré par le gouvernement malien, lequel prévoit une feuille de route proposant un redéploiement de l’administration malienne dans les régions du nord y compris à Kidal, le développement de cette zone ou encore le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

Le MNLA, le HCUA et le MAA avaient également élaboré leur propre feuille de route qui prévoyait des négociations en quatre phases, d’une durée totale de neuf mois, qui auraient lieu « dans un pays neutre ». La première partie de ce processus s’étendrait sur un mois consacré à un accord sur les mesures de préparation aux discussions, comme le respect du cessez-le-feu et la libération de prisonniers toujours détenus dans le cadre de ce conflit depuis l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013. Ils estiment également que les négociations doivent se dérouler en commission plénière et également sous forme de commissions thématiques. Ces groupes ne s’opposent plus à ce que les futures négociations se tiennent au Mali mais pas à Bamako

Par ailleurs, les différentes parties ont également buté sur la médiation. En effet, le gouvernement malien et les experts internationaux présents ont plaidé pour un collège de médiateurs impliquant l’Algérie, l’Union africaine, la CEDEAO et l’ONU. Alors que du côté de la coalition dirigée par le MNLA, l’on préfère un médiateur «  neutre « , tout en restant vague sur le concept de la neutralité.

 

Même si cette phase des pourparlers n’a pas donné les résultats escomptés, elle aura quand même eu le mérite de mettre les différents protagonistes autour de la même table et permis d’étaler la mauvaise foi du MNLA qui n’a toujours pas renoncé à ses velléités indépendantistes.                       Massiré Diop

SOURCE: L’Indépendant

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