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Après les affrontements communautaires dans le cercle de Ténenkou : L’HEURE EST A LA PAIX ET A LA RECONCILIATION

Les communautés ont décidé de tourner cette page funeste en organisant un grand forum le 20 mai à Nampala pour sceller la concord

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Le samedi 30 avril et le dimanche 1er mai, la commune de Dioura dans le cercle de Ténenkou était le théâtre de l’un des plus graves affrontements communautaires que notre pays ait connus ces dernières années.  En effet, les violences entre communautés bambara et peulh ont fait 24 morts et cinq blessés de part et d’autre (L’Essor du 3 mai).

Après les tueries, l’heure est aujourd’hui à la paix et à la réconciliation. Les deux communautés assurent que la guerre est finie. Ils l’ont promis à l’issue d’une mission de quatre jours qu’une délégation gouvernementale vient d’effectuer dans le cercle de Ténenkou. La mission s’est déroulée du 5 au 8 mai. La délégation était conduite par le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord, Hamadoun Konaté, et comprenait trois autres ministres : Mohamed Ag Erlaf (Décentralisation et Reforme de l’Etat), Zahabi Ould Sidi Mohamed (Réconciliation nationale), Tiéman Hubert Coulibaly (Défense et Anciens combattants). Les deux députés élus à Ténenkou, Abderrahmane Niang et Amadou Cissé, et des membres de la Plateforme et de la CMA étaient également du voyage.

La mission a été une réussite puisque  les communautés se sont accordées pour sceller la réconciliation. Une grande cérémonie de réconciliation est prévue le 20 mai à Nampala.

Depuis des siècles, des conflits locaux  surviennent entre les populations qui vivent ensemble dans le Kareri. Mais avec le surpâturage, l’extension des champs de culture et l’explosion démographique, ces frictions sont de plus en plus fréquentes. Les uns défendent leurs pâturages, les autres leurs terres de culture.  Facteur aggravant aujourd’hui, la commune de Kareri,  dont le chef-lieu est Dioura, subit une grande insécurité entretenue par des groupes terroristes et autres bandits armés. L’absence de l’administration n’arrange évidemment pas les choses.

Au cours de sa mission, la délégation a pris contact avec les communautés concernées, les autorités municipales et administratives.  Après de multiples contacts, elle a obtenu l’adhésion des communauté bambara, peulh et tamasheq à la paix et  la réconciliation.  Elle a pu réunir plus de deux cents  représentants des trois communautés qui ont adhéré à une feuille de route de paix en 9 points. Ceux-ci portent sur l’arrêt des hostilités, le retour en toute tranquillité dans leur foyer de tous les déplacés qui avaient fui les affrontements, le renforcement de la sécurité avec le déploiement d’un détachement militaire à Dioura, le soutien sécuritaire pour le retour de l’administration, l’amélioration des conditions de vie des populations avec la satisfaction des besoins élémentaires (eau potable, vivres et non vivres, téléphonie mobile, etc.), le développement des activités sociales, une enquête judiciaire sur les crimes commis, l’organisation d’un forum à Nampala le 20 mai pour sceller définitivement la paix et la réconciliation.  Une commission de réconciliation de 20 membres a été mise en place à laquelle ont été assignées des activités bien planifiées.

La délégation, qui a apporté une enveloppe financière du président de la République destinée à toutes les victimes, a annoncé qu’à la demande du chef de l’Etat, une assistance sociale d’urgence a commencé pour tous les déplacés de ces violences. Elle a surtout transmis les condoléances les plus attristées du président de la République et du gouvernement aux familles de tous ceux qui ont perdu la vie dans ces affrontements fratricides et souhaité prompt rétablissement aux blessés.

« Le Mali est un Etat de droit. Il n’y aura pas d’impunité. Ceux qui font du mal devront affronter la justice. Mais ayons la force de se pardonner. Que Dieu nous préserve de ce que nous venons de connaître. Ce n’est pas un conflit intercommunautaire entre Peulhs et Bambaras, ni un conflit ethnique comme on voulait nous le faire croire. Il y a un trilinguisme entre Bambaras, Peulhs et Tamasheqs qui leur permet de vivre ensemble en harmonie. Ce conflit n’est ni plus ni moins qu’un conflit entre frères nomades et agriculteurs vivant ensemble. Les communautés affirment que c’est fini. Elles se sont mises d’accord à Dioura pour sceller bientôt la paix, la réconciliation à Nampala. Avec le programme de réconciliation que la mission vient d’établir, les activités humanitaires ébauchées, on peut dire que c’est  bien parti pour tourner la page. Je demande à tous d’aider ces communautés à pouvoir vivre ensemble et de contribuer à la lutte contre le terrorisme », a  déclaré le ministre Hamadoun Konaté à la fin de la rencontre entre les représentants des communautés à Ténenkou.

  1. DEMBELE

AMAP-Ténenkou

 

Source : Essor

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