Les élections présidentielles et législatives au Mali sont prévues pour le premier trimestre 2022 et le référendum constitutionnel est annoncé pour le deuxième trimestre de cette année. Si ce calendrier donne espoir à une partie de l’opinion publique, l’autre au contraire estime que la création de la Cellule d’Appui au Processus Electoral de la Transition est un organe de trop.
Selon le PARENA, cette structure sous l’égide du ministère de l’administration territoriale s’érige en « patron des élections » contrairement à l’attente de la classe politique malienne : « Vous avez pris des engagements pour la création d’un organe unique de gestion des élections, mais respectez ces engagements. C’est ce que nous avons dit au Président de la transition car c’est l’une des recommandations phares du dialogue national inclusif », a déclaré, Djiguiba Kéita, un des premiers responsables du Parena.
Quant à l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, le ministère de tutelle ne doit plus être impliqué en qui concerne la gestion estime son président Dr. Ibrahima Sangho.
Si la mission de cette cellule selon le gouvernement, est la mobilisation de la société civile ainsi que des partenaires autour du processus, l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD) s’oppose à sa création et plaide pour un organe unique pour piloter le processus électoral. « Si vous regardez un peu depuis 1997 jusqu’à nos jours, toutes les élections au Mali sont contestées. Les populations, tout comme les acteurs impliqués dans le processus électoral, se plaignent par rapport au troisième tour qu’on joue au Mali après les élections. Il est indispensable que nous allions vers la création d’un organe unique qui prend en charge la totalité de l’organisation du processus électoral », soutient Adam Dicko, Directrice exécutive de l’AJCAD.
Pour le moment, les prochaines élections au Mali restent un tournant décisif pour l’avenir du pays. Et déjà, les signaux s’annoncent mauvais sur le plan politique avec les contestations d’ordre structurel.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews