Le président burkinabè a eu une séance de travail avec la Haute représentante de l’Union européenne UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, le mardi 9 juillet. La rencontre s’est déroulée en présence des ministres Affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel.
La représentante de l’Union européenne UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, a effectué une visite de travail à Ouagadougou, dans la capitale du Burkina Faso. La mission s’inscrivait dans le cadre du soutien de l’UE dans l’opérationnalisation effective de la force conjointe du G5 Sahel contre le terrorisme.
Cette force conjointe peine à être effective, à cause des difficultés matérielles et financières. D’où, le sens des plaidoyers des chefs d’État du G5 Sahel de placer ladite force sous le chapitre VII de l’ONU. L’avantage de ce mandat sera de garantir un financement pérenne et durable pour la force G5 Sahel.
Cette préoccupation des chefs d’État du G5 Sahel est entendue par l’UE. Ainsi, au cours de sa mission à Ouaga, Federica Mogherini a annoncé que « l’Union européenne appuiera la Force conjointe, y compris sa composante police, à hauteur de 138 millions d’euros additionnels (soit plus de 70 milliards de FCFA) en plus de ce que nous avons déjà contribué ».
Outre l’annonce de ce soutien, des sources indiquent que les deux parties ont appelé à consolider leur partenariat. Les domaines prioritaires, pour la responsable de l’UE, sont notamment l’appropriation par les cinq pays du G5 Sahel notamment, à travers une coordination renforcée par le Secrétariat Permanent, la définition d’un cadre d’action intégré en matière de sécurité et de développement et l’identification de zones prioritaires sur lesquelles seront concentrés les efforts des parties.
Les deux parties (UE et G5 Sahel) ont également convenu « d’innover dans les modalités de mise en œuvre de l’aide, tant dans le domaine de l’appui à la Force conjointe que dans les actions de développement pour répondre rapidement aux attentes de la population », selon des sources burkinabé.
Par ailleurs, dans un communiqué, l’UE et le G5 Sahel ont lors de ces travaux réaffirmé leur détermination à œuvrer pour l’opérationnalisation de la Force conjointe, y compris sa composante police, et la mise en œuvre du cadre de conformité des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Ceci “au regard de la situation sécuritaire, caractérisée par la recrudescence des attaques par des groupes armés terroristes, des violences perpétrées par des groupes dits d’autodéfense et par des tensions intercommunautaires récurrentes”, souligne le texte.
Les deux parties ont appelé à “une réaction déterminée et concertée des États concernés, soutenue par les acteurs régionaux et l’Union européenne afin de prévenir et circonscrire tout risque d’escalade et de déstabilisation de la région”.
Par Sikou BAH