Le dernier rapport du secrétaire général de l’Onu ne rend pas le Mali crédible devant la communauté internationale sur l’exécution de l’accord issu du processus d’Alger. Le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a saisi l’occasion de l’examen par le Conseil de sécurité du rapport du secrétaire général sur la situation au Mali, le jeudi 5 octobre, pour faire la part des choses lors d’une vidéoconférence au quartier général de la Minusma.
Le Conseil de sécurité de l’Onu présidé par la France s’est penché sur la situation du Mali suite au rapport du secrétaire général de l’Onu sur les trois derniers mois, à savoir juillet, août et septembre. Selon le rapport dans son paragraphe 77, «…presque qu’aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation».
En se fiant au rapport du secrétaire général de l’Onu, il apparaît clairement que le Mali n’est pas suffisamment engagé pour appuyer les efforts de la communauté internationale.
Le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop s’est dit étonné de l’affirmation du secrétaire général de l’Onu en dépit des efforts inlassables fournis par le Mali et la communauté internationale dans la mise en œuvre de l’accord. Ayant compris que la crédibilité du Mali est en jeu, le ministre Diop a tenu à rappeler certaines avancées dans le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix, ce, malgré les difficultés qui ont jalonné le processus de paix.
En témoignent la reconnaissance par les groupes armés signataires du caractère laïc et de la forme républicaine et unitaire de l’Etat du Mali ; la cessation des hostilités entre les groupes armés et les forces de défense et de sécurité au Mali ; les conclusions de la réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, tenue à New York, le 20 septembre ; la tenue de la conférence d’entente nationale ; la mise en place des commissions nationales d’intégration, de désarmement et de réintégration et du conseil pour la réforme du secteur de la sécurité, ainsi que les efforts déployés pour réactiver le processus de mise en place de la deuxième chambre du parlement sur une base inclusive.
Pour le ministre malien des Affaires étrangères, le gouvernement du Mali reste déterminé à diligenter l’application de cet accord, car, dit-il, «nous sommes convaincus qu’il n’y a pas d’alternatives crédibles à cette voie pacifique de règlement durable de notre crise».
Gabriel TIENOU