L’accord de paix a été signé le 15 mai 2015 sous une pression internationale. Il comprend 68 articles avec beaucoup de communiqués conjoints. D’abord, un accord n’a jamais été un facteur de paix. Inapplicable, parce que notre pays est un État, successeur de l’ancien Soudan qui fut l’un des territoires de la Fédération d’Afrique occidentale française (AOF). Le Mali est également l’héritier du prestigieux empire médiéval auquel il a emprunté son nom (Mandé).
Il faut comprendre cette double filiation si l’on veut comprendre les réalités politiques, économiques, sociales et culturelles. C’est un pays de transition, entre la forêt au sud et le désert au nord. Notre pays occupe une position centrale qui constitue à la fois un avantage stratégique et géopolitique.
Difficile dans un pays où le père de l’indépendance Modibo Keïta fut un panafricaniste, adulé aujourd’hui par la jeunesse. Les Maliens sont rattachés à leur culture. Intégrer 26 000 combattants des groupes armés dans l’armée et l’administration publique au nom d’une quelconque paix est une provocation. Qu’ont fait ces groupes armés pour mériter un tel privilège ? Au nom de quoi ? Pour quelle fin ? Pour quelle paix ? Trop d’injustice tue et créé des révoltes.
Source: L’Inter de Bamako