Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

APPLICATION DE L’ACCORD D’ALGER CMA-Gouvernement : les premières lézardes

La Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) a une compréhension particulière de l’Accord d’Alger qu’elle a signé après plusieurs pirouettes.   Pour elle, cela ouvre une ère de partage du pouvoir avec IBK dans le cadre d’une confédération entre l’Azawad et le reste du pays. Raison pour laquelle, elle a osé sommer le gouvernement d’arrêter de prendre des mesures sans la consulter, s’agissant notamment du calendrier des élections régionales et communales, la création des agences nationales de développement,  de la nomination de d’administrateurs et responsables en matière de sécurité et de défense…

 modibo keita premier ministre chèf gouvernement negociation pourparlers paix dialogue rebelle touareg mnla bandit armee hcua maa azawad réunion conference algerie

Nous l’avions pourtant dit et redit : cet Accord issu des négociations d’Alger est dangereux, puisqu’il comporte des dispositions consacrant le glissement du Mali vers une confédération, avec un partage du pouvoir entre IBK et ceux qui se réclament responsables d’une fantomatique République de l’Azawad.

En effet, nous projetant dans l’avenir quant à l’application de cet Accord, nous avions refusé de hurler avec la meute de loups à la recherche d’un gibier aux alentours de Koulouba et Sébénicoro. L’intérêt du Mali, seulement, motivait nos mises en garde. Hélas, ce qui se passe actuellement nous donne raison et nos contradicteurs qui s’égosillaient allégrement feraient mieux de raser les murs, parce que l’histoire les mettra au banc des accusés. Ça commence déjà !

L’une des grandes erreurs de nos négociateurs a été la reconnaissance de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique. C’est important, puisqu’un acte avait été posé en ce sens, notamment la déclaration d’indépendance de l’Azawad, accompagnée de la création d’un drapeau et la mise en place d’un gouvernement. Ce statut ne devrait pas, en aucun cas être accepté. Aujourd’hui la CMA veut traiter avec le gouvernement d’égal à égal. Elle veut négocier avec nos autorités, dans l’esprit qu’ils représentent l’Azawad (leur nouveau pays) qui se trouve donc distinct du reste du Mali. En d’autres termes, l’Accord, sans qu’on le dise, se passe entre les autorités de l’Azawad et celles du Mali appelées ensemble à gérer le pouvoir dans le cadre d’une confédération.

Personne, à l’heure actuelle, ne peut nous démentir sur cette compréhension que les responsables de la CMA ont de l’Accord, puisque leurs agissements le prouvent. En effet, le 25 juillet dernier, dans un courrier signé par Sidi Brahim Ould Sidatt, la CMA rappelle au Gouvernement que toutes les activités pouvant influer d’une façon ou d’une autre sur le processus de mise en œuvre de cet Accord, doivent être décidées et conduites conjointement par les trois parties que sont la CMA, la Plateforme et le Gouvernement du Mali.

Une mise en garde suivie aussitôt d’une interpellation aux allures de sommation, pour que le Gouvernement suspende toute décision ou activité non concertée avec les autres parties.

Parmi les décisions gouvernementales remises en cause par la CMA pour manque de concertation avec elle, il y a la fixation des élections communales et régionales, le processus de mise à jour des listes électorales, la création des agences régionales de développement, les nominations d’administrateurs et de responsables de services de défense et de sécurité, etc.

Dans cet esprit de partage du pouvoir qui anime les responsables de la CMA, il nous revient qu’ils auraient émis des réserves en ce qui concerne les postes à eux réservés au sein du prochain gouvernement. Non seulement, ils en demandent plus, mais avec des départements de souveraineté. Un vrai partage du gâteau en réalité, pour être en phase avec leur compréhension de l’Accord d’Alger dont ils exigent le respect dans l’esprit et la lettre.

C’est donc une vraie patate chaude que la CMA laisse entre les mains du Président IBK. Reste à voir maintenant comment ce dernier va-t-il s’y prendre avec ces gens qui ne veulent rien lâcher, parce que requinqués par les multiples reculades du Gouvernement. Les rebelles, dans leur appétence à mettre en place la République de l’Azawad, souhaitent la mise en place, dans les plus brefs délais,  d’un proto-Etat dans lequel Bamako partagera tous ses pouvoirs régaliens avec eux. Une sorte de confédération du Mali quoi !

 

Source : la Rédaction

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct