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Appel aux élections : Les forces obscurantistes en action

Relais d’une soi-disant communauté internationale, dont ils dépendent de ses prébendes pour amuser la galerie dans notre pays au nom d’une prétendue démocratie, des opportunistes, mécontents, revanchards, nostalgiques de l’usufruit et d’une auto-gestion des fonds publics dans l’impunité totale, des politiciens de carrière, à la tête de micro-partis, appellent à un retour à l’ordre constitutionnel devant aboutir à l’organisation des joutes électorales pour mettre fin à la transition militaire. De qui se moque-t-on ?

Le ridicule ne tue plus dans le Mali. Des femmes et des hommes, à la base de tout le malheur du Mali et des Maliens, sans honte et sans repentance pour avoir enclenché un processus de l’effritement de l’État malien depuis juin1992, sortent chaque fois du bois pour amuser la galerie, afin d’attirer l’attention de leurs partenaires financiers sur leurs activités anti-progressistes. La dernière mise en scène s’est déroulée, mardi 22 janvier, avec la publication d’une déclaration relative au retour à l’ordre constitutionnel. Une façon de mettre sous pression la transition militaire, avec laquelle ils partagent certainement beaucoup de points communs: gestion opaque, attribution des marchés à des proches, népotisme, clientélisme, recrutements clandestins, accaparement des terres des pauvres paysans, transformés par la suite en titres fonciers, détenteurs de permis miniers, etc.

En effet, tout est permis dès lors que l’on se pose en défenseur de la démocratie, de la liberté d’expression et d’association. Les incohérences et les demi-vérités ne choquent personne. Elles sont l’œuvre d’un système politique dont ses initiateurs savent se servir pour tromper la vigilance des citoyens sur les crimes odieux qu’ils ont commis durant plus de trois (03) décennies contre leurs compatriotes au nom d’une prétendue démocratie qui a servi de tremplin à une horde de politiciens, sortis de nulle part pour accéder au sommet de l’État. Leur crédo «se servir» vite avant que les choses ne tournent autrement.

Comme ces sangsues le savaient, les choses ont vraiment tourné autrement: coup d’État contre Amadou Toumani Touré (ATT) en 2012, coup d’État contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en 2020.Ces renversements institutionnels, en dépit de leur ‘‘carapace’’ de démocrates, ne les empêchent aucunement de se mettre au service des militaires qui se sont rendus coupables d’un crime contre la Constitution, élaborée par eux-mêmes. Pour ces gens, peu importe la nature du régime, ce qui compte, c’est de rester dans la grâce des principes du jour pour garder leur poste dans la haute administration, où on peut toujours continuer à se servir, à condition de clamer haut et fort son soutien aux autorités en place.

Sinon, comment comprendre que des femmes et des hommes, qui ont conduit le Mali à sa perte, se donnent chaque fois le loisir d’harceler les autorités de la transition à organiser les élections, seul moyen pour eux d’accéder aux ressources de l’État et appeler le peuple malien, qui n’a pas encore fini de panser les plaies béantes de leur gestion démocratico-chaotique, à les suivre dans leur lutte dont ils sont toujours les seuls bénéficiaires au moment du partage du gâteau. Ces opportunistes, nostalgiques de l’usufruit, de l’auto-gestion des biens de l’État dans l’impunité totale, revanchards, mécontents n’ont pas travaillé et ne travailleront jamais pour l’intérêt supérieur des masses populaires.

Les trente (30) ans de démocratie sont la preuve qu’ils roulent pour eux-mêmes et leurs sponsors à l’étranger qui n’arrivent toujours pas à digérer leur mise à l’écart du pillage de nos ressources naturelles au profit de leurs multinationales. Ils sont à l’affût et s’appuient sur leurs relais pour leur retour dans notre pays, à l’issue d’une élection qu’elle que soit les conditions dans lesquelles elles seront organisées.

Certes, le Mali ira aux élections. Elles seront organisées conformément au chronogramme établi par la partie conscience du peuple qui mesure encore le danger qui guette notre pays du fait de la mauvaise gouvernance des acteurs hybrides (à la fois démocrates et soutiens des putschistes), du marigot politique. Mais, elles ne se dérouleront pas sous la pression des forces obscurantistes qui sont en action depuis quelques temps pour qu’on les ouvre encore la porte d’un gouvernement de mangecratie. Le peuple malien en a assez des votes-faces des politiciens de carrière qui sont en train d’entraîner avec eux certains jeunes à l’avenir prometteur dans leur chute. Ceux-ci ont intérêt à ne pas s’associer avec des gens qui ont fait de la politique un tube digestif. La déclaration des forces obscurantistes, appelant à un retour à l’ordre constitutionnel, n’est autre chose qu’une déclaration de guerre dans un pays, où les populations continuent d’être victimes des groupes sans foi, ni loi. Il est souvent bon de rappeler que ces bandits de tout acabit ont émergé sur la mauvaise gestion des soi- disant démocrates qui ont engagé une course effrénée, après la chute du général Moussa Traoré (paix à son âme) à l’enrichissement personnel, oubliant la construction d’un État dans lequel la justice sociale allait être le bien le mieux partagé. Et pour mieux lécher les doigts, le système de gangstérisme qu’ils ont mis en place a poursuivi le Programme d’ajustement structurel (PAS) entamé sous le régime de l’Union démocratique du peuple malien (ancien parti unique). C’est de là que tout le malheur du Mali est arrivé. Ils ont mis en pièces détachées les sociétés et entreprises d’États. La liquidation de ces fleurons a donné naissance (1998) à des fonctionnaires milliardaires. Cette libéralisation s’est ensuite poursuivie dans les autres domaines de l’État. L’école et la santé sont les premiers à faire les frais. La privatisation de ces secteurs s’est traduite par la formation au rabais des cadres de demain. Les mines. C’est là, où le bât blesse. Une véritable mafia s’est organisée autour de la vente des permis miniers. Il n’est plus un secret pour personne, ils se sont attribués tous les permis miniers. Quand de telles gens parlent et condamnent d’autres de leur gestion, c’est de la foutaise.

Yoro SOW

Source: L’Inter de Bamako

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