La grève du 27 janvier du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) perturbe le sommeil de l’équipe gouvernementale, dirigée par le général de division Abdoulaye Maïga. En effet, après l’échec de la rencontre du 21 janvier entre le gouvernement et le SNESUP, autour du préavis de grève déposé le 30 décembre 2024 sur la table du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, la tension est montée d’un cran au sommet de l’État.
Du côté des autorités, il faut tuer le poussin dans l’œuf: menaces, intimidations, interdictions des activités sont les moyens de pression que le gouvernement a réunis pour faire échec à la grève de 144 heures du SNESUP, qui débute ce lundi 27 janvier.Selon nos sources dignes de foi, il vient d’appliquer à la lettre une de ses mesures répressives. Dans la nuit du jeudi au vendredi, il a été notifié au SNESUP l’interdiction de sa conférence de presse du vendredi 24 janvier. Elle devait se dérouler à l’École normale supérieure (ENSup).Elle avait pour objectif d’informer les militants de l’échec des négociations et d’attirer l’attention de l’opinion publique malienne sur la mauvaise foi de la transition militaire à appliquer un décret déjà signé en 2017. L’interdiction de cette conférence de presse, une activité syndicale, menace la liberté syndicale, consacrée par la Constitution et les conventions internationales.
Source: L’Inter de Bamako