Le ministre Porte-Parole du Gouvernement, a tenu, ce samedi 03 novembre, son point de presse hebdomadaire. Au Centre d’Information Gouvernementale (CIGMA), Amadou Koïta était accompagné de son homologue Yaya Sangaré, ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine.
La situation des Maliens d’Angola était le principal point du briefing hebdomadaire du Porte-parole du gouvernement. Cet exercice intervient à la veille de l’adoption, en Conseil de ministres, d’un projet de loi relative à la Politique nationale en matière de l’intégration africaine. En Angola, un « communiqué officiel » a appelé les Angolais à dénoncer les étrangers qui opèrent « illégalement » dans les zonesdiamantifères et dans le commerce informel. A l’origine, explique le ministre des Maliens de l’Extérieur, l’opération était destinée à l’assainissement du secteur économique angolais en proie à des difficultés. Elle visait toutes les nationalités y compris les Angolais, pourvu que vous n’ayez pas de documents ou que vous ne payez pas vos impôts.
Estimés à 34 000 personnes dont environ 8 000 détenteurs de la Carte NINA, l’opération a touché les Maliens en Angola d’où, l’instauration d’un Comité de crise au niveau du ministère des Maliens de l’Extérieur. «Nous avons essayé de savoir ce qui se passait réellement là-bas », indique Yaya Sangaré. Suite aux informations de l’Ambassade du Mali en Angola et celles du Conseil de base des Maliens d’Angola, il ressort, selon Yaya Sangaré, que pas de plus de 65 Maliens sont détenus dans le centre de rétention à Luanda, la capitale angolaise.
Quelle protection pour nos compatriotes en Angola ?
Selon le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, la situation en Angola est « préoccupante » et elle est « surveilléede près » par les plus hautes autorités. Après des échanges les présidents guinéen, sénégalais, mauritanien… il a été décidé au niveau du gouvernement d’opter pour une gestion « collégiale » avec les autorités des pays de la sous –région dont les ressortissants aussi concernés. Cette option permet, selon Yaya Sangaré, de ne pas faire de cette affaire une question exclusivement malienne et d’éviter surtout de braquer davantage les lanternes sur nos compatriotes.
A en croire le ministre Sangaré, l’Ambassade du Mali en Angola et le Conseil de base des Maliens d’Angola ont reçu l’ordre du gouvernement de recenser tous les Maliens candidats au retour. Avec l’aide de l’Organisation Internationale de la Migration, des vols de rapatriement sont prévus au cas où les autorités angolaises mettront en exécution leur «menace d’expulsion » des étrangers.