L’hôtel Sheraton a abrité, ce mardi 18 décembre 2018, les travaux de l’atelier pour l’opérationnalisation d’un cercle de réflexion économique(CRE) au Mali. Cette structure a pour objectif de de permettre l’amélioration du climat des affaires et promouvoir le développement du secteur privé.
La cérémonie de lancement était présidée par le ministre du Développement et de la promotion des investissements, Moulaye Ahmed BOUBACAR, avec à ses côtés ses homologues des Transports et de la Réforme de l’administration, respectivement, Soumana Mory COULIBALY et Mme Safïa BOLY de même que l’Ambassadrice du Canada au Mali, en plus de nombreux Universitaires, etc.
Selon les initiateurs de cette rencontre, le cadre ainsi mis en place doit servir d’interface entre les décideurs et le secteur privés et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique et opérationnelle des réformes du climat des affaires. L’axe stratégique 1, du PSO, vise à améliorer l’attractivité du Mali afin d’accroitre les investissements directs étrangers dans notre pays. C’est pourquoi, la Cellule technique des reformes du climat des Affaires (CTRCA) a décidé de mettre en place un cercle de réflexion économique.
Cette structure est présentée comme l’outil le plus approprié pour accompagner la réforme, notamment en ce qui concerne la résistance au changement climatique. A ce niveau, le CRE permettra d’unifier les promotions et d’obtenir l’adhésion de tous les acteurs au processus de réforme.
A l’ouverture des travaux, le ministre Moulaye Ahmed BOUBACAR a souligné que la construction d’une économie émergente et la réduction de la pauvreté passent nécessairement par la réforme continue et soutenue de l’environnement des affaires. Ce qui, a-t-il expliqué, permettra à notre pays de disposer de meilleures reformes dans la sous-région.
Aussi, la question de l’adéquation entre la formation et l’emploi tient-il à cœur au président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA et son premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA, qui l’ont imprimé dans la présente architecture gouvernementale, en liant Développement industriel et promotion des investissements où l’innovation et la recherche scientifique dénotent de cette volonté.
Le cercle de réflexions économiques, souligne le Ministre BOUBACAR, aidera à mettre au point les agendas politiques et dressera des ponts entre le savoir et le pouvoir. A cet effet, sa mission principale sera d’organiser et de promouvoir un débat économique ouvert et accessible à tous. Le cercle doit être une association à but non lucratif et apolitique, regroupant chercheurs, professionnels, chefs d’entreprises, universitaires et décideurs de l’économie.
Il doit reposer sur des initiatives individuelles et une volonté de partage, de rencontre, de débats non partisans et sans préjugés. Ses membres doivent se distinguer par leurs approches et leurs compétences afin de garantir la richesse et la pluralité des débats.
L’impact recherché, à travers la mise en place du CRE, concerne plusieurs aspects, dont une meilleure adéquation emploi-formation, grâce à une interaction entre le secteur privé et le milieu universitaire et de la formation professionnelle ; une insertion de modules sur l’entreprenariat et le civisme dans les programmes de formation universitaire ; une meilleure mise en œuvre des réformes, grâce à l’adhésion des citoyens après leur bonne compréhension, etc.
En décidant de sélectionner l’agrobusiness et le numérique comme secteurs pilotes pour l’opérationnalisation, le ministre s’est dit convaincu que le cercle donnera les moyens de son ambition, à travers la mobilisation de talents et d’experts reconnus.
Le ministre BOUBACAR ne doute pas également que le CRE apportera une grande richesse à la réflexion sur les sujets économiques. Une question, a-t-il fait savoir, qui est devenue le centre des préoccupations de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement et quelles que soient leurs aspirations.
Pour le ministre, cette dynamique économique permettra d’améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé, de contribuer à améliorer l’espérance de vie de nos citoyens, à la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité et de créer de nouvelles opportunités d’emplois décents.
Les efforts conjugués des autorités publiques, du secteur privé et de la société civile permettront au Mali de réaliser des progrès notables en termes d’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), est convaincu le chef du département de la promotion des investissements.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin.