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Amadou Toumani Touré (ATT) : L’impunité comme mode de gouvernance

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L’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême a été l’occasion pour les cadres de l’Adema et du PDES de revenir au pouvoir. Pur produit du système des 20 ans de démocratie au Mali, il ne pouvait que poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs. Ensuite, il est  à ce jour le Grand maître de la Grande Loge maçonnique en Afrique. Gouvernance : IBK = Impunité comme mode de gouvernance. Bonjour les dégâts !

 

 

Comment le pouvoir d’Amadou Toumani Touré (ATT) pouvait-il lutter contre la corruption, l’incivisme si l’impunité était érigée en mode de gestion du pouvoir, et si les personnes trempées dans les eaux troubles des affaires avaient l’assurance qu’aucune sanction ne peut les frapper ?

 

 

 

«L’impunité face à la corruption, la malversation, le trafic d’influence, et toutes ces pratiques néfastes, avaient le vent en poupe au Mali depuis 2002. Tout ça en si peu de temps. Dire que l’homme sous le mandat duquel ces maux étaient  en train d’empirer pouvait rempiler en 2007. Le Mali à vau l’eau ? On ne s’y  interroge plus, on le constate dans la vie de tous les jours, tant ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays dépasse l’entendement sous le regard impuissant d’Amadou Toumani Touré, le président élu en 2002 pour réconcilier, moraliser la vie publique en combattant les tares censées être à l’origine de nos malheurs».

 

 

 

Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les personnes supposées donner le bon exemple de civisme, à savoir les forces armées et de sécurité, s’illustrent tous les jours dans le non-respect des textes en agissant dans le sens de leurs seuls intérêts personnels.

A la question de savoir si ATT avait peur de ses frères d’armes, on est tenté de répondre par l’affirmatif. Sinon, comment comprendre le refus de certains officiers militaires, bénéficiant du soutien d’Amadou Toumani Touré, de dédouaner leurs véhicules contrairement aux directives du ministre de l’Economie et des Finances ?

 

 

Par ailleurs certains officiers et sous-officiers ont refusé d’aller de façon réglementaire à la retraite aux dates administratives indiquées sous prétexte qu’ils ne sont pas prêts.

Pire, les officiers militaires et certains notables du nord du Mali impliqués dans la vente d’armes provenant des stocks de l’armée malienne au Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) n’ont jamais été inquiétés. L’armée serait-elle devenue aujourd’hui une zone de non-droit ? ATT avait-il peur des hommes en uniforme ?

 

 

 

Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les policiers en charge de la circulation routière rançonnent à longueur de journée les transporteurs comme les SOTRAMA, les taxis, les bus sans être inquiétés. Dans le cadre des Etats généraux de la sécurité et de la paix organisés par le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile avec le soutien du PNUD du 21 au 23 novembre 2005, ATT était fier d’affirmer que nos forces de sécurité ont été dotées de 50 véhicules,130 motos, et engins d’incendie,3 ambulances et 2 zodiacs pour un montant total de plus de 1 milliard de FCFA, oubliant par ailleurs qu’une structure en charge de la sécurité ne vaut que par la qualité ,le professionnalisme des hommes qui l’animent. Les services de sécurité n’étant pas dirigés selon le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ne peuvent pas produire les résultats escomptés.

 

 

En effet, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, les responsables en charge de la sécurité étaient nommés sur instruction du président ATT. Le comble est que la plupart d’entre eux étaient soit ses amis de «grin», soit des hommes trempés dans des affaires de corruption, ou des cadres ayant déjà donné la preuve de leur incompétence.

Il est donc évident qu’un responsable, dont la corruption est connue de ses subalternes, ne puisse pas sanctionner ses propres agents corrompus. C’est le cas des agents de police chargés de la circulation routière qui est devenue le service le plus prisé de la police. Et cela à cause de la facilité dont les agents bénéficient pour se remplir les poches en rançonnant les usagers de la route en l’occurrence les transports en commun.

 

 

Le système mis en place consiste à faire payer dès la première heure de la matinée la somme de 1.000 FCFA par SOTRAMA et taxis qui bénéficient du coup du droit de circuler sans être inquiétés, qu’ils soient en règle ou pas. La somme collectée, qui s’élève à des millions, est ensuite partagée avec certains responsables.

 

 

L’entrée et la sortie des ponts de Bamako, sont des postes les plus convoités par les agents qui soudoient leurs responsables pour y être déployés.

 

 

Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les peines infligées aux délinquants financiers, qui ont saigné à blanc le Trésor public, sont disproportionnées par rapports aux énormes sommes détournées ?

 

Le procès des délinquants financiers, au lieu de servir d’exemple, a montré qu’on peut s’enrichir facilement au Mali sans subir de lourdes conséquences au su et au vu du Vérificateur général.

 Source : Le Sphinx

SOURCE: Inter De Bamako

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