Dans son quartier de Djelibougou en Commune 1 du District de Bamako, il était devenu une attraction pour les jeunes en raison de sa sape griffée selon le jargon, spectaculaire et de haut de gamme. Il s’agit d’Oumar Bathily, la trentaine, un jeune d’origine malienne qui a séjourné selon son entourage, une dizaine d’années aux Etats Unis d’Amérique.
Ses parents tout aussi fortunés, apprécient cette exhibition, symbole d’une réussite à leurs yeux. Cette nuit de samedi 20 septembre 2014, Oumar et ses amis avaient fait le tour des boîtes de nuit de la place pour conclure à Ibiza club, une destination assez prisée par les jeunes branchés. C’est ici que le jeune Bathily va faire la connaissance d’une lycéenne du nom de Fatoumata Diallo dite Fifi, domiciliée à Bagadadji en commune 2 du District de Bamako.
Au terme de la virée nocturne, Oumar s’est fait accompagner par ses amis à bord de sa voiture au domicile de sa nouvelle copine à Bagadadji en leur demandant de repasser pour l’embarquer. Les deux tourtereaux prirent place à la porte pour s’adonner à des jeux d’amour. Soudain, vers 2H du matin, deux jeunes gens, l’un armé de machette et l’autre d’un pistolet, surgirent du néant. Sous la menace de leurs armes, ils sommèrent le couple de se mettre à leur disposition et de se tenir tranquille. Ils fouillent les poches d’Oumar.
Dans sa déposition faite au Commissariat de Police du 6è arrondissement, il dit avoir été soulagé de 700 dollars US, de son portable et de 200.000 Fcfa. Quand ils voulurent se retirer avec leur butin, le porteur de machette a constaté que la cible portait des vêtements coûteux. Sous la menace de son arme, il lui ordonna de se déshabiller. Comme dans une scène de strip tease, il se mit à quitter sa sape. Le porteur de pistolet lui braqua son arme à la nuque pour qu’il accélère le pas. Il ne lui restait plus que le slip et les chaussures.
Pour autant les braqueurs d’Oumar ne le laisseront pas tranquille. Ils lui ordonnèrent de leur remettre ses chaussures, ce qui fut fait. Sur ce, ils disparurent dans le noir. Quant à Fifi, elle avait poussé la porte de leur vestibule, abandonnant son amant aux mains des braqueurs. Après avoir repris ses esprits une dizaine de minutes plus tard, ne voyant pas ses amis de retour, il se rend tout nu au bord du goudron. Tous les automobilistes qu’il tentait de signaler, accéléraient vu qu’il est nu. C’est le véhicule de patrouille du Commissariat de Police du 6è arrondissement qui, de passage s’est arrêté pour le remorquer et le conduire au poste de Police.
Après plusieurs explications, il dut son salut à un Inspecteur de Police, chef d’équipe compréhensible. Il enregistre la déposition d’Oumar, lui donne de quoi se vêtir avant de le conduire en famille vers 9H. Ses parents contents de le revoir saint et sauf ne savaient plus où donner de la tête. Malheur au futur porteur ou acheteur des habits d’Oumar Bathily.