Le ministre des Mines, Boubou Cissé, était l’invité des journalistes dans le cadre du forum des directeurs de publication le samedi 4 octobre 2014 à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). Il était invité à parler du secteur minier, son apport dans l’économie nationale, les réserves minières que dispose notre pays. Très en verbe, le ministre Cissé n’a pas manqué de satisfaire la curiosité des hommes de médias.

Selon lui, notre sous-sol est réputé l’un des plus riches en Afrique avec d’importantes variétés minérales et fossiles du Nord au Sud. Beaucoup de réserves sont estimées et prouvées par la recherche des partenaires. C’est le cas du phosphate avec ses 20 millions de tonnes de réserves dont l’exploitation a commencé du côté de Bourem.

Il y a l’or qui constitue la première recette d’exportation au Mali. Notre pays en est le premier producteur en zone Uémoa, 3e en Afrique et 11e mondial avec une production de 45 à 50 tonnes par an sans compter la production artisanale qui enregistre 4 tonnes par an. A en croire le ministre Cissé, on en a pour 15 à 20 ans de production d’or au Mali puisque les études ont montré qu’il y a encore 600 à 800 tonnes de réserves, soit une exploitation de 1/3 jusqu’ici.

A en croire le ministre, ces 50 tonnes annuelles sont produites par 9 sociétés étrangères dans chacune desquelles l’Etat malien a un capital de 20% sauf à Anglogold à Sadiola où le Mali n’a que 18% compte tenu de certains paramètres.

Le ministre a annoncé que d’autres sociétés, une vingtaine, sont dans l’exploration et dans 3 ans, 6 nouvelles mines vont démarrer dont celles de Fékola (qui risque d’être une mine de classe mondiale), Komana, Nampala, Tabakoroni, Koffi…

Au-delà de l’or et le phosphate, il y a aussi la Bauxite (Bafoulabé, Hombori) avec ses 40 millions de tonnes dont l’exploitation n’a pas encore commencé ; le fer (Tienfala, frontière guinéenne) avec ces 5 à 6 milliards de tonnes dont l’exploitation a commencé timidement. Selon le ministre, la demande du fer est très importante dans le monde notamment en Chine.

En plus de ces minerais, le ministre Cissé a cité d’autres réserves que contient le sous-sol malien comme l’Uranium (Faléa), le marbre, le calcaire, le cuivre, le pétrole etc.

Selon le ministre Boubou Cissé, les mines constituent 20 à 25% des recettes fiscales de l’Etat et 4 à 5% de notre richesse nationale. 12 000 personnes sont employées et le secteur artisanal nourrit 2 millions de personnes.