Ahmed Attaf remet en cause la doctrine malienne de lutte contre les Touaregs. Au cours de sa conférence sur les performances réalisées par la diplomatie algérienne durant l’année 2024, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères a défendu les mouvements de l’Azawad et eu des mots très dures concernant les autorités maliennes.
Si ce n’est pas de l’ingérence ça y ressemble. Ahmed Attaf a tancé le pouvoir malien en guerre contre les mouvements indépendantistes touareg dans l’Azawad.
Le ministre des Affaires étrangères algérien a déclaré que l’Algérie ne peut accepter que les mouvements qui avaient signé les accords d’Alger en 2015 soient considérés comme étant des organisations « terroristes ».
Au préalable, il a indiqué que l’Algérie oeuvre avec la Russie pour le règlement de la question de l’Azawad. Pourquoi la Russie ? Ce sont ses mercenaires qui opèrent en soutien avec l’armée malienne dans la lutte contre les Touaregs et les jihadistes du Jnim entre autres. Selon Attaf, un mécanisme algéro-russe a été mis en place. « Il n’y a pas de solution militaire n’est pas une solution », souligne Ahmed Attaf.
« Nous ne permettrons pas que des mouvements politiques ayant participé aux accords d’Alger soient qualifiés en une nuit en organisations terroristes », tels ont été les propos d’Ahmed Attaf. Ajoutant avec assurance : « C’est avec ces organisations que les négociations se mèneront en lien avec l’Algérie ».
– Advertisement – Cette déclaration s’adresse aux autorités maliennes qui qualifient les mouvements de l’Azawad de « terroristes ».
Depuis le putsch menée fi août 2021 par le colonel Assimi Goïta la guerre a repris entre l’armée malienne et ces mouvements touareg. Les putschistes ont dans la foulée rompu les accords d’Alger et lancé une offensive avec le soutien des mercenaires Wagner lui ayant permis de reprendre plusieurs localités de l’Azawad.
La guerre que mène l’armée malienne avec le soutien de mercenaires Wagner n’est pas sans graves conséquences sur les civils de l’Azawad. Plusieurs carnages ont été commis ces derniers mois par les soldats maliens et les mercenaires. Le dernier en date a eu lieu à Tinzaouatine, frontalière avec l’Algérie.
Cette déclaration du ministre des Affaires étrangères algérien n’a pas manqué de susciter l’ire des militaires au pouvoir à Bamako
Source : Le Matin d’Algérie
