L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sera jugé pour corruption dans une vieille affaire d’armement impliquant le groupe français Thales, après le refus unanime vendredi d’un tribunal sud-africain d’abandonner les poursuites visant l’ex-chef de l’Etat.
«La demande (…) d’abandonner les poursuites a été rejetée», a déclaré le juge Willie Seriti de la Haute Cour de Pietermaritzburg. En conséquence, le procès de l’ancien président débutera mardi dans cette ville de l’est de l’Afrique du Sud. Selon l’accusation, il a été rémunéré pour éviter à Thales des poursuites pour corruption, via son ami et conseiller financier Schabir Shaik, condamné pour sa participation à cette affaire à quinze ans de prison dès 2005. Jacob Zuma et Thales ont toujours nié les allégations.
Englué dans de nombreux scandales, le président Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, qui a promis de nettoyer son parti et le pays de la corruption.