Depuis environ deux mois, la Bande de Gaza souffre des bombardements quotidiens de l’aviation israélienne. Tsahal a reçu l’ordre du Gouvernement sioniste de nettoyer le territoire de Gaza, la plus grande prison à ciel ouvert au monde ! Même les hôpitaux, établissements scolaires et lieux de cultes ne sont épargnés, s’ils ne sont les cibles privilégiées de cette opération génocidaire.
Laquelle bénéficie visiblement du quitus de tous les gouvernements occidentaux, notamment ceux des Etats Unis d’Amérique et d’Europe de l’Ouest. Ces Etats et leurs médias de propagande dénient d’ailleurs tout droit aux Palestiniens de résister à l’occupation israélienne. De sorte que lorsque le mouvement de Libération Hamas libère des prisonniers israéliens de guerre, on choisit de les appeler ‘’otages’’.
Le génocide palestinien à Gaza est dénoncé – fort heureusement- par des millions de manifestants épris de paix et justice à travers le monde, y compris dans la majorité des pays arabes. Où les populations sont très remontées contre l’occupation sioniste de la Terre de Palestine et du génocide qui s’y déroule, pendant que les élites politiques et les Gouvernements observent le mutisme. Par lâcheté, ces gouvernements ont choisi de fermer les yeux sur le drame palestinien que de fâcher l’Occident.
L’Egypte, ce grand pays arabe, lié par un Traité de paix à l’Etat hébreux à travers les Accords de Camp David aux USA, affiche une position ambiguë face au drame des gazaouis. L’Arabie Saoudite, ce géant pétrolier et gazier, semble indifférent à la souffrance quotidienne du peuple frère palestinien. Même le Royaume du Maroc, qui préside pourtant le Comité Ad hoc pour la libération de Jérusalem se garde de condamner le génocide de l’Etat israélien, le plus grand génocide de l’histoire contemporaine sur le peuple palestinien de Gaza ! Idem pour les Monarchies du Golfe Arabo-persique. Sous la quasi domination des Américains, l’un de ces Etats fait semblant de jouer au médiateur : le Qatar. Acteur incontournable pour la médiation et la résolution des crises mondiales, selon le narratif occidental, le Qatar serait au cœur des négociations entre Israël et le Hamas pour la libération des prisonniers de guerre.
Ce narratif tente de faire croire que le conflit israélo-palestinien a toujours été l’objet de toutes les attentions à Doha. C’est pourquoi, le Qatar jouerait actuellement le rôle d’intermédiaire entre le gouvernement israélien et le Hamas, le mouvement de résistance palestinien qui gère contre la volonté d’Israël et de ses soutiens occidentaux, la Bande de Gaza. D’où la mise à disposition d’un financement qatari pour assurer, en accord avec les Israéliens, les fins de mois de l’administration palestinienne.
Une honte. Le gouvernement qatari pouvait faire mieux en menaçant de geler ses relations avec l’Etat sioniste. Ce, jusqu’au jour où celui-ci reconnaîtrait l’existence d’un Etat palestinien aux frontières établies en 1948 par l’O.n.u. Ce qui ne serait pas trop demander !
Gaoussou Madani Traoré
Le Challenger