Les faits se sont produits, le jeudi 23 juillet dernier, dans un campement dénommé Hassi Fadili, situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lerneb (Tombouctou) vers la frontière mauritanienne. Des individus armés, identifiés comme des membres de la tribu arabe des Tormouz, ont fait irruption dans ledit campement habité majoritairement par la tribu Douliba, alliée aux Oulad Ich.
Pour le moment, le bilan reste encore à préciser bien que des sources proches de la zone ont indiqué qu’au moins une vingtaine de morts était à déplorer. Parmi eux au moins sept étaient des civils dont une femme, un nouveau-né et un vieil homme. On ignore encore les vraies raisons de ce déclenchement des hostilités. Toujours est-il qu’elles surviennent moins d’une année après la signature d’un accord entre les communautés qui étaient en conflit dans cette zone sous l’égide des autorités mauritaniennes qui ont mené les pourparlers. C’est donc un véritable rebondissement dans la zone puisqu’avec la signature de cet accord l’an passé, les positions militaires étaient gelées.
Selon nos sources, des affrontements aussi meurtriers que ceux du 23 juillet dernier ne sont pas à exclure dans les jours à venir puisque chaque communauté serait en train de se préparer à passer à l’offensive. Le pire c’est que ces faits se déroulent alors qu’aucune autorité locale n’a entrepris des démarches pour faire respecter le cessez-le-feu signé l’an passé.
Rappelons qu’avant la médiation des autorités mauritaniennes pour rapprocher les communautés en 2019, des initiatives locales avaient commencé à s’investir dont une était même conduite par l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré. On semble bien loin de cette période puisqu’aujourd’hui c’est surtout la nouvelle crise politico-politique qui retient le plus l’attention avec un blocage de la quasi totalité des institutions de la République.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant