A l’orée du renouvellement des comités AEEM des écoles et universités, les vieux démons refont surface sur la colline de Badala : des groupes d’étudiants s’affrontent. Hier, à la Faculté des sciences et techniques (FST), deux groupes se sont affrontés pour le contrôle du comité AEEM. De même, à l’Institut universitaire de gestion (IUG), le même scénario s’est produit sur cet espace universitaire. Ces deux affrontements cumulés ont fait 11 blessés dont deux cas graves (un traumatisme crânien), selon des sources hospitalières. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité pour éviter le pire.
Depuis les événements du 18 août dernier, des voix se lèvent pour la dissolution pure et simple de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), qui, selon eux, a abandonné toutes les idéologies de sa fondation à la veille de l’avènement de la démocratie en 1991.
Les leaders estudiantins au lieu de défendre l’intérêt des camarades sont plutôt versés dans des jeux d’intérêts financiers et politiques. Les cours sont suspendues pour 72heures en attendant l’accalmie.
Les ministres Dr Fanta Siby et son collègue de l’Enseignement supérieur au chevet des blessés
Au nom des autorités de la Transition, deux membres du Gouvernement ont été dépêchés, hier vers 18 heures, au chevet des blessés à l’Hôpital Gabriel Touré. Le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, et son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Adama Keïta, ont exprimé la compassion et la solidarité gouvernementales consistant à assurer une prise en charge médicale diligente aux victimes de ces agressions dans l’espace universitaire.
La cheffe du département de la Santé, tout de même réjouie du fait que quatre (4) des onze (11) blessés soient rentrés chez eux après une bonne prise en charge médicale.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a dénoncé ces violences dans l’espace universitaire en annonçant des actions futures pour la sécurisation dudit espace. « Nous allons nous atteler à la lutte contre la violence au sein de l’espace universitaire. Un espace qui, a-t-il rappelé, réservé à la formation des futurs cadres du pays », a-t-il ajouté.
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