Si des éléments des « bérets-rouges », pour avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République lui demandant de faire la lumière sur le sort de leurs camarades disparus et d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, ont été mis aux arrêts pour cause de syndicalisme, voilà aujourd’hui des éléments du Bataillon Waraba en formation qui viennent à leur de procéder à des revendications catégorielles, donc « syndicalistes ». Mais d’arrêts de rigueur ou de forteresse, on ne parle point.
Le lieutenant-colonel du Bataillon Para de Djicoroni ainsi que cinq de ses camarades ont en effet été mis aux arrêts de forteresse et de rigueur pour avoir invité les autorités de la transition au respect des engagements pris. Il s’agissait de l’amélioration de leurs conditions de travail, de la libération de leurs camarades encore détenus, le payement des salaires, entre autres. La démarche fut, par l’Etat-Major, considérée comme du syndicalisme. Et les conséquences ne se firent pas attendre. Arrestations musclées de tous les protagonistes.
La sentence fut cependant autre quand il s’est agi aujourd’hui d’éléments du Bataillon Waraba qui, plus grave, en sont arrivés à la révolte et au boycott de la cérémonie de sortie. Les principaux responsables n’ont pas été arrêtés à l’image du lieutenant colonel Seydou Diallo et de ses camarades.
L’on apprend cependant que tout le bataillon a été admis au repos forcé. Sans plus. Du moins pour l’instant. Seule satisfaction : il nous revient que les éléments du prochain bataillon seront appelés à signer des engagements de bonne conduite. Mais entendant, l’on constate un traitement de faveur dans la gestion des deux dossiers.
SD