Après leur audition le jeudi et vendredi par le juge d’instruction de la Commune III, Yaya Karembé, dans le cadre de l’affaire des bérets rouges, les deux patrons du Syndicat de la police nationale (SPN), Siméon Kéita et Sirima Fané, ont été mis sous mandat de dépôt. Ils ont été reconnus coupables de crimes dans l’affaire des bérets rouges par le juge Yaya Karembé.
C’est depuis le jeudi qu’ils avaient été interpellés pour être auditionnés. Sous la houlette de ce duo, le Syndicat de la police nationale (SPN) avait rallié les putschistes de Kati aux premières heures du coup d’Etat du 22 mars 2013. Depuis lors, le SPN était devenu la police du Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE), organe mis en place par les putschistes.
Cette situation avait permis à ce syndicat d’être armé jusqu’aux dents. Pendant la transition, il impose des promotions autorités et le président intérimaire, Pr. Dioncounda Traoré, avait failli tomber dans son jeu n’eut été la protestation des autres syndicats de la police. Les promotions en question après avoir été entérinées par Dioncounda, seront par la suite annulées.
Mais c’était sans compter avec la capacité de nuisance de Siméon et ses camarades qui vont continuer à troubler la quiétude au niveau du Groupement mobile de sécurité (GMS). Il a fallu une opération de désarmement forcé en son temps par le gouvernement de Diango Cissoko pour les mettre définitivement hors d’état de nuire. Aujourd’hui, ces deux gourous sont rattrapés par leurs crimes odieux et méditent désormais sur leur sort derrière les barreaux.