Le capitaine-général Amadou Haya Sanogo, en détention à Manatali et, aux dernières nouvelles,  transféré à Goundam, et ses coaccusés, dans l’affaire dite des bérets rouges, seront bientôt fixés sur leur sort. La justice malienne a décidé de passer à une vitesse supérieure en organisant le procès dans un avenir très proche afin de soulager les peines aussi bien chez les accusés que chez les victimes collatérales des charniers de Diago. On se rappelle que le 22 décembre de l’année dernière, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako avait ordonné le renvoi

devant une Cour d’assises le procès d’Amadou Haya Sanogo et de ses dix-sept militaires coaccusés de l’exécution des «bérets rouges», les commandos parachutistes qu’ils supposaient d’être  des favorables à l’ancien Président Amadou Toumani Touré, pour  avoir  tenté, les 30 avril et 1er mai 2012, un contrecoup d’État contre la junte dirigée par  le Capitaine Sanogo.
Selon une source judiciaire citée par Jeune Afrique, ce procès symbolique et très attendu pourrait avoir lieu «vers la fin du mois de mars». C’est en ce moment que  l’ancien chef putschiste devra répondre des accusations de complicité d’enlèvement et d’assassinat.

«Le dossier est bouclé, mais la date dépend de plusieurs facteurs comme la sécurité et le lieu de l’audience», estime cette source. Pourtant, début février, l’arrêt de renvoi aux assises n’avait toujours pas été rédigé; ce qui fait craindre aux parties civiles un nouveau report. Une chose est, cependant, certaine,  c’est que la justice malienne aura beau gardé le voile sur la date précise de ce fameux procès, celui-ci finira par avoir  lieu; car, la présomption d’innocence des accusés ne saurait être éternelle.

Katito WADADA

Source: LE COMBAT