De l’imposture !
J’avais pourtant prévenu dans de précédents post, ne plus laisser prospérer d’imposture d’où qu’elle vienne. J’ai déjà enduré et continue de supporter un mensonge d’Etat concocté en son temps par le gouvernement pour m’accuser de tous les péchés d’Israël. L’affaire est pendante, Dieu sait pour combien de temps. Pourtant, je ne suis pas un souffre-douleur. Pas davantage un marche pied pour politiciens en mal d’inspiration. L’honneur et la dignité de l’homme sont des valeurs sacrées. C’est pour préserver ces valeurs que je n’ai jamais versé dans l’excès. L’excès n’est bon à rien. Même dans l’urgence (tout était urgent durant la Transition), je n’ai jamais accepté de contribuer au surendettement de l’Etat. C’est là, encore une fois, une des facettes de la grande différence entre la grande muette et la grande gueule (le politique) : l’honneur, le leadership, le sens de la mesure et de la retenue dans la gestion du bien public.
Vous parlez d’imposture ? En voici une :
Il y a peu, j’ai découvert par hasard un courriel relayé sur Malijet dans une livraison en date du 29 juillet 2020. Au cours d’une interview, un « bavard de la loi », qui ne se sentait plus de joie d’avoir été choisi comme conseil dans une affaire de gros sous, s’est épanché en ces termes :«… qu’en sa qualité de premier vice-président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale sous la Transition, le ministre de la Défense de l’époque est venu lui annoncer, à lui et à ses collègues députés, avoir passé à un Ukrainien un marché d’armement de 11 milliards de FCFA ; or à ce jour, ces commandes ne sont pas livrées et nul ne sait où sont passés l’Ukrainien, ni les 11 milliards ! « Si vous ne le saviez pas, le président IBK, lui, le sait », insiste l’affabulateur. Cela suscite hoquet et nausée et aurait mérité en d’autres temps un autodafé ou plus près de nous : 200 coups de fouet. Mais le temps du MUJUAO est passé.
Nom de Dieu ! Si cela s’était su, le Prince aurait-t-il eu besoin de cautionner une cabale sans lendemain ? Un peu de retenue, M. l’avocaillon. Il est fort regrettable qu’un avocat de votre stature (puisqu’il se dit que vous auriez une certaine envergure), même à la recherche d’un positionnement, roule dans les caniveaux pour quémander des strapontins. Je n’ai jamais rencontré cet énergumène. En outre, je n’ai jamais osé apposer ma signature sur un contrat atteignant le milliard. Je l’aurais fait, la terre entière en aurait été informée. Cet avocat, adepte du mensonge est vraiment le diable. Il est le Satan.
Ce mensonge, cette vomissure, cette énième déjection de salissure, expression d’une certaine animadversion que rien ne justifie, est une animalité. Tout cela pour se jeter dans la tête des « grands » ! C’est aussi le même qui soutenait pour la honte commune, que « la surfacturation n’est pas un crime ». C’est honteux, c’est dégoûtant, c’est scandaleux, c’est calamiteux. Dieu fasse trembler la terre sous ses pieds. Heureusement que tous les avocats ne sont pas si éloignés des préoccupations du peuple ni habités par l’esprit du lucre.
« Satan, a dit le poète, a deux noms, il s’appelle Satan et il s’appelle Mensonge. Mentir, c’est l’absolu du mal. Peu mentir n’est pas possible ; celui qui ment, ment tout le mensonge ».
Ce pays compterait-il autant d’arrivistes imposteurs, autant de Machiavel, qui se servent de la tête et des épaules des autres pour s’élever au-dessus d’eux-mêmes ? Dieu abhorre la démesure. Ce pays encourt aujourd’hui la colère des patriotes après celle de Dieu. Au secours ! Serrons-nous les coudes pour sauver du naufrage moral, notre Patrimoine commun. Si l’on me cherche, on trouvera toujours sur la route le Malinké bon teint, frais et dispos. Je suis déjà d’un certain âge. Je n’ai versé la sauce à personne. Je voudrais donc qu’on me laisse tranquille parce que j’aime la vie tranquille.
Yamoussa Camara