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affaire Abdoulaye Idrissa Maiga: un acharnement mal orchestré, et si le ministre Kassogué était la vraie cible ?

Arrêté le 20 mai et libéré moins de dix jours plus tard, l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAÏGA, directeur national de l’Administration pénitentiaire, a été au cœur d’un feuilleton judiciaire aussi brutal que confus. Derrière les accusations floues se profile une lutte d’influence, dont les vraies cibles restent à déterminer. L’acharnement mal ficelé a été découvert, plaidant en faveur de sa libération.

C’est dans un silence pesant que l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA a été libéré, mardi 3 juin, après neuf jours de détention pour des faits encore non élucidés. L’homme qui dirigeait jusqu’alors l’Administration pénitentiaire malienne s’est retrouvé, ironie du sort, de l’autre côté des barreaux. Le motif officiel ? Une enquête autour d’un détenu condamné à mort, en possession d’objets illicites. Mais à y regarder de plus près, ce dossier ressemble davantage à une cabale qu’à une simple affaire disciplinaire.

Montage grotesque
Avec une imagination très fertile, les détracteurs de l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA ont rivalisé en montages aussi grotesques les uns que les autres en vue d’atteindre leur objectif. Trafic de drogue, une femme mystérieuse, faux diplômes, évasion de Wadossène, bref, tout y passe pour faire avaler des inepties à l’opinion au sujet de ce cadre.
Comme tout commis de l’État honnête au sein de l’administration publique dans notre pays, l’itinéraire de l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA, n’a pas été un fleuve tranquille.
En fervent croyant, celui qui s’en remet toujours à Dieu, a gravi les échelons malgré les embuscades et autres pour le freiner.
Seulement, avec une dose minimum d’honnêteté et de confiance en notre justice, ceux qui s’érigent en porte-parole des détracteurs de l’inspecteur général MAIGA, tapis dans l’ombre, auraient pu avouer que la question de son diplôme a été définitivement tranchée depuis 2008 par la Cour suprême. Ce grief porté, à l’époque, par le directeur national de la fonction publique a été définitivement tranché après d’âpres batailles judiciaires.
À travers leur décision, les sages de la cour suprême ont annulé les arrêtés n⁰1248 MFPRERE-DNFPP du 14 juin 2006 portant annulation de l’arrêté n°05-935/MFPRERI-DNFPP du 18 août 2006 portant avancement de catégorie de monsieur Abdoulaye I. MAIGA MIE 969-56-Z.
À partir de cette décision, il est malhonnête de réchauffer ce dossier déjà vidé par la justice aujourd’hui contre l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA même pour la cause d’un combat perdu d’avance.
En ce qui concerne la femme mystérieuse qui rendait visite à un détenu, le trafic de drogue, l’introduction des moyens de communication ou encore le cas de l’évasion du terroriste Wadossène en décembre 2014, l’entourage de l’inspecteur général préfère en rire, car pour eux le véritable mobile est ailleurs.
Une source interne au niveau du ministère de la Justice nous a confié qu’il est rare que l’intègre ministre Mamoudou KASSOGUE de la justice puisse se tromper dans un tel casting pour un poste aussi stratégique.

Pourquoi l’acharnement ?
Avec du recul et une analyse objective des incriminations portées contre le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Éducation surveillée, on peut facilement déceler de la méchanceté gratuite. Si pour ceux qui découvrent l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA, le doute peut être permis, en revanche, ceux qui l’ont côtoyé tant soit peu sont catégoriques. L’ex-régisseur de la MCA ne correspond en rien à l’image qu’on veut lui coller dans cette affaire.
Selon certains d’entre eux, les raisons d’un tel acharnement qui relève d’une méchanceté gratuite sont ailleurs. Les plus virulents estiment que la véritable cible de cette machination grotesque savamment distillée n’est autre que le ministre de la Justice qui a porté son choix sur l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA il y a moins de deux ans.
De façon indirecte, il s’agit de fragiliser le ministre de la Justice dans son élan de réforme et de rigueur.
Pour les autres, cette histoire est beaucoup plus profonde, car elle relèverait d’un règlement de compte soigneusement planifié et exécuté au sein de l’administration pénitentiaire pour freiner les réformes entreprises par les autorités de la transition.
À les croire, des profondes réformes entamées par l’inspecteur général Abdoulaye Idrissa MAIGA dérangeaient certains caciques de la boîte qui avaient soigneusement tissé des réseaux au sein du milieu carcéral. La goutte d’eau a été le changement apporté à la tête de la quasi-totalité des prisons du pays, des directions régionales, de la maison centrale d’arrêt de Bamako, dans les centres de détections spécialisés, d’éradication et de réinsertion des femmes et des enfants mineurs (Garçons) de Bollé.
Pour certains juges indéboulonnables, cet affront était de trop, d’où cette stratégie presque imparable pour abattre un ennemi qui connaît les arcanes du milieu carcéral.

Ironie du sort ?
Le plus troublant demeure la nature même des faits reprochés. Dans le cas du détenu retrouvé avec du matériel illicite, c’est l’inspecteur MAIGA lui-même qui avait demandé l’ouverture de l’enquête et une fouille de cellule du détenu qui était à l’origine des appels avec menace de mort, une ancienne infirmière de la prison.
Au terme de la fouille, le nommé Salif, un condamné à perpétuité, se trouvait en possession de deux téléphones, moyen de connexion internet et d’une dizaine de puces électroniques. Ironie du sort, la situation semble s’être retournée contre lui.
Et c’est à la suite de cette découverte qu’une enquête a été ouverte au niveau du tribunal de la commune III.
Aujourd’hui, la libération du premier responsable de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée suscite encore les interrogations. Beaucoup se demandent comment un tel responsable du rang du général Abdoulaye Idrissa MAIGA s’est retrouvé derrière les barreaux alors qu’il est censé donner l’exemple dans le milieu carcéral. Cette affaire demeure floue aux yeux de nombreux observateurs qui nourrissent l’espoir de voir la vérité se manifester rapidement.
En attendant, on apprend qu’une enquête interne est ouverte au niveau du ministère de la justice contre la procédure qui a conduit à l’arrestation d’un responsable du rang du général Abdoulaye Idrissa MAIGA qui est accusé des faits d’association de malfaiteurs possession stupéfiants.

PAR ABDOULAYE OUATTARA

Source: Info-Matin

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