Il y a des jours qui marquent l’histoire. Des instants où le destin d’un peuple prend une direction nouvelle, irréversible. Ce lundi matin, à Koulouba, un symbole fort s’est imposé dans la salle d’audience du palais présidentiel. Entre les murs chargés d’histoire, le Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Confédération des États du Sahel (AES), a reçu des mains de ses ministres le spécimen du nouveau drapeau de l’organisation. Un drapeau qui, plus qu’un simple tissu flottant au gré du vent, incarne les aspirations profondes des peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger à tracer leur propre voie, loin des influences extérieures.
Bamada.net-Depuis le 28 janvier dernier, date historique du retrait de ces trois nations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’heure est à la refondation. Les réunions se multiplient, les concertations s’intensifient. Le week-end dernier, Bamako a été le théâtre de l’une de ces rencontres stratégiques, où les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur des trois pays ont harmonisé leurs positions. L’objectif ? Préparer les négociations à venir avec la CEDEAO et structurer les fondements de la Confédération AES.
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Le Général de brigade Célestin Simporé, ministre burkinabé de la Défense et porte-parole de la délégation, a salué l’engagement sans faille des forces de défense et de sécurité des trois États. « Les débats ont été intenses, constructifs et fructueux », a-t-il affirmé devant la presse. Mais au-delà des discussions, c’est la vision portée par le Président Goïta qui a donné le ton : « Des actes, pas seulement des paroles. Des résultats concrets pour une indépendance réelle. » Une déclaration qui sonne comme un manifeste politique.
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Si les prochains mois s’annoncent cruciaux pour les relations entre l’AES et la CEDEAO, une certitude demeure : le train de l’émancipation est en marche. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter. À mesure que l’AES se structure, que ses institutions prennent forme et que ses ambitions se précisent, un souffle nouveau traverse le Sahel. Celui d’une souveraineté revendiquée, assumée et désormais incarnée dans un emblème.
Le drapeau de l’AES ne flottera pas seulement sur les bâtiments officiels. Il portera surtout les espoirs d’un peuple qui a choisi de ne plus subir, mais d’écrire sa propre histoire. Et cela, aucune négociation, aussi âpre soit-elle, ne pourra l’effacer.
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Moise Touré
Source: Bamada.net