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Adresse à la Nation de Ibrahim Boubacar Keita / IBK entre le rétablissement de l’Etat au Nord et la guerre contre la corruption, le népotisme au Sud

Dans son adresse à la Nation malienne du 22 septembre dernier, 53ème  anniversaires de l’accession du Mali à l’indépendance, Ibrahim Boubacar Keita, nouveau président élu a laissé entendre qu’il ne laissera plus faire. Gaspillage de ressources et délinquance financière, achat de diplômes, commerce des épreuves d’examen  sont des problèmes auxquelles IBK a l’air de vouloir s’attaquer du mieux possible et de la manière la plus diligente. De même que le service public malien connait de nombreuses tares. Entre absentéisme et retard permanent, plus rien ne semble être pris au sérieux par de nombreux fonctionnaires Maliens. Le nouveau chef d’Etat malien semble vouloir mettre un frein à ces problèmes qui constituent de véritables tares autant sur le plan économique que social. La corruption dans la monde de la justice n’a pas été occulté «Il en sera fini des procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique.» Sera-t-il à mesure de donner raison à ceux qui ont prédit un bon début de fin de l’impunité et du laisser-aller dans l’administration et la société malienne ?
Dans ce discours d’investiture fort musclé, des annonces de sanctions sévères ont été servies à toute personne qui sera responsable de pratiques peu valeureuses dans l’exercice de sa fonction. Cette déclaration est à la fois une marque de force et de rigueur. Dans l’avenir, si les discours à caractère draconien du président nouvellement élu s’ensuivent de mesures appliquées, le peuple malien peut s’attendre à un symbole fort de la lutte pour un devenir meilleur de la Nation malienne.
Ces propos prouvent qu’IBK a pris la mesure du mal qui ronge le pays.  L’intention paraît plus que louable. Le  poids du désordre semble lourd. Ainsi est-on en droit de s’interroger sur l’ambition affichée du Président. Aura-t-il la poigne assez vigoureuse et la  possibilité de venir à bout des faits déplorés. Les moyens financiers et humains seront-ils de la partie pour l’aspiration d’un meilleur Mali. Jusque là, on ne note que des messages à caractère drastique. Ils n’aboutiront que si les mesures accompagnent «les menaces». Ces mesures seront-elles prises ? Tout Malien est en droit  de s’attendre au plus tôt à un changement radical.
Notons que dès ses premiers propos publics, Ibrahim Boubacar Keita annonces des sanctions à tout responsable coupable.  Sera-t-il à mesure de donner raison à ceux qui ont prédit un bon début de fin de l’impunité et du laisser-aller dans l’administration et la société malienne. Nul n’est sans savoir que les imperfections regrettées par le chef de l’Etat ont jusque là eu des beaux jours devant elles. L’on serait même tenté de dire que telle a longtemps été la norme au Mali.  Entre le rétablissement de l’autorité au Nord du Mali et la guerre contre la corruption, le laisser-aller et le népotisme au sud, laquelle des ces préoccupations sera la plus vite résolue ? Espérons qu’il ne s’agit pas juste de la poudre aux yeux.
Dansira DEMBELE

Source: Lerepublicainmali

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