En plus d’une maison d’arrêt, le gouvernement prévoit la construction de la toute première Ecole nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée à Kénioroba. Des projets de texte ont été adoptés dans ce sens lors du Conseil des ministres.
Situé à une soixantaine de km de Bamako, le nom du village de Kénioroba rime de plus en plus avec la vie carcérale. Abritant la plus grande et moderne maison d’arrêt du pays ; Kénioroba va abriter la toute première école nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée.
Justifiant la création d’une telle école, le gouvernement a indiqué que le personnel du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée constitue un maillon essentiel de la chaine de justice et qu’il intervient au niveau du volet judiciaire pour assurer l’effectivité de l’exécution des sanctions pénales et participe au maintien de la sécurité publique et à la réinsertion sociale des détenus.
« Ces missions exigent une formation initiale et continue de l’ensemble du personnel dans un centre spécialisé. C’est dans ce cadre qu’il a été prévu dans le statut des fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des services pénitentiaires et de l’Education surveillée, la création de l’Ecole nationale de Surveillants de prison. C’est en application de ces dispositions que le Gouvernement s’est engagé dans la construction de cette école à Kéniéroba », peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres.
La Maison d’Arrêt de Kénioroba dont les travaux de construction ont été lancés en 2017 sera la plus moderne du pays répondant aux « normes du droit international ». D’une capacité de plus de 2.500 places, elle est bâtie sur une superficie de 6 hectares et composée entre autres de : 8 blocs de réception, d’une salle de formation, de deux blocs VIP, un bâtiment administratif, un magasin, une bibliothèque, des lieux de culte (mosquée, église) en plus des cellules, des terrains de sports (football et tennis). Sa construction vise à parer à la surpopulation carcérale pour éviter de priver les détenus de leurs droits.
A.Cissouma
Mali Tribune