L’union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) de Lafiabougou a tenu une conférence de sensibilisation ce samedi 4 juillet 2020 dans la mosquée de Makalou. L’objectif principal de la rencontre était de former tous les imams du quartier sur l’écriture du registre islamique du mariage, son application et son explication. Et de tous les travaux qui ont été menés ces vingt dernières années pour la reconnaissance de l’acte de mariage islamique.
Yahiya Sonké, le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali de la section commune IV de Bamako explique que le mariage qui a été béni par Dieu le tout puissant, doit être reconnu par les fidèles sur tous les plans. C’est dans cette optique que la ligue malienne des imams a réfléchi sur le sujet depuis l’an 2000. Les travaux ont débuté depuis 2005 par la ligue des imams du Mali pour que le mariage islamique puisse être reconnu par l’Etat et toute la population malienne. Donc tous les travaux entrepris entre 2000 et 2020 font aussi l’objet de débat au cours de la conférence.
Le Secrétaire général de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) de Lafiabougou, Cheickna Diarra, témoigne que les paroles s’envolent mais l’image reste. C’est-à-dire que l’acte de mariage est désormais devenu une preuve tangible pour l’imam qui a célébré le mariage. Donc ce papier est le témoignage de l’imam par rapport à ce qu’il fait dans la mosquée. L’organisation de Lafiaboubou lance un vibrant appel à tous les jeunes pour plus d’intérêt à cette initiative parce que les jeunes sont les premiers concernés en termes de mariage.
L’un des thèmes phares de la conférence était dédié aux différents droits des deux époux, l’un envers l’autre. Il est extrêmement important que la femme connaisse ses droits et ses devoirs sur l’homme et le mari aussi doit connaitre les siens, afin que l’harmonie règne dans la famille. Par exemple, l’homme a le devoir de doter la femme en cas de mariage même si cette dernière est milliardaire. Elle doit être logée par son mari, mais aussi nourrie et soignée par son mari.
Malgré tout, dans l’islam, l’homme dispose de plus de droits sur la femme, que celle-ci sur son mari. La femme ne doit jamais sortir sans avertir son mari, elle doit sécuriser les biens matériaux et moraux de son mari mais surtout se protéger elle-même. C’est vrai que l’homme a plus de droits que la femme dans le mariage, mais ils ont tout de même un droit commun qui est le devoir conjugal.
Kader Diarra.
L’ ENQUÊTEUR