C’est à Bamako que se sont réunis vendredi 10 février tous les chefs politico-militaires afin de sauver l’accord de paix d’Alger.
« La réunion d’aujourd’hui a permis enfin d’arriver à un accord sur la répartition des régions. La CMA obtient Tombouctou. La Plateforme emporte Gao. La présidence des trois autres régions n’est pas encore choisie, ce sera des discussions à venir », a déclaré Bilal Ag Cherif, l’un des présidents de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Une avancée, donc, qui devait permettre d’identifier des solutions pérennes quand à la répartition des territoires et le déploiement des autorités intérimaires ainsi que la mise en place de patrouilles mixtes. En fonction des noms proposés pour la présidence des autorités intérimaires des trois autres régions que sont Kidal, Taoudénie et Menaka, le retour à l’apaisement ou la renaissance de la fonde sont à observer. C’est le gouvernement qui aura la responsabilité de la proposition des trois noms. De l’avis de tous, même si des dissensions persistent, il faut se féliciter de l’ouverture au dialogue. Ainsi, Harouna Toureh, du groupe pro-gouvernemental de la Plateforme, « Les discussions d’aujourd’hui ont été très fructueuses. Elles ont permis d’aborder des questions qui étaient difficiles à l’origine et qui portaient sur essentiellement l’absence de communication, l’absence de dialogue. Maintenant, nous avons l’occasion de nous retrouver ensemble entre parties maliennes à travers un cadre permanent », déclare-t-il.
Le calendrier prévoit que ces nouvelles dispositions seront mises en place de manière progressive la semaine prochaine. Les autorités intérimaires dans la semaine du 13 au 20 février et les patrouilles mixtes à partir de la fin février à Gao, Kidal et Tombouctou.
Les observateurs internationaux sont perplexes, trouvant les démarches et agenda ambitieux, trop peut-être alors que les sujets de discordes au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad n’ont pas été résolus.
Source : RFI