Quelques jours après la proclamation de la nouvelle équipe gouvernementale, des critiques fusent toujours. Ils sont nombreux à avoir été consultés par le nouveau Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, mais qui n’ont pas été finalement retenus.
Du côté des religieux, les chrétiens disent n’avoir plus de représentants dans le gouvernement. Dans l’équipe sortante, il y avait 2 (Marie Madeleine Togo et Kénékouo Barthelemy Togo respectivement à la Santé et à l’Education), mais la présente n’enregistre aucun chrétien, ni protestant, ni catholique. Certaines personnes disent que c’est une première au Mali.
Au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali, des voix s’élèvent pour critiquer le peu de portefeuilles qui lui ont été réservés, 7 contre une quinzaine dans l’équipe sortante. L’opposition qui a été aussi consultée par le nouveau Premier ministre, n’enregistre aucun membre dans la nouvelle équipe.
Du côté des femmes, c’est un peu la déception. Sur une équipe de 35 membres, il n’y a que 8 femmes. Ce qui est loin des 30% que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avait promis le 8 mars dernier. « Nous sommes un peu déçus parce qu’on s’attendait à plus que çà », a expliqué une femme leader d’une organisation de la société civile. Dans le cadre de la promotion du genre au Mali, une loi a été adoptée qui impose 30% des femmes dans les fonctions nominatives et électorales.
En ce qui concerne les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’enregistre aucun membre dans le gouvernement. N’ayant pas eu les deux départements qu’elle convoitait, la CMA a renoncé à sa participation dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Quant à la Plateforme, elle n’a qu’un seul représentant, le ministre de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar, contre 2 dans le gouvernement sortant. Elle aussi n’est pas satisfaite de cette situation.