Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, chevronné diplomate et acteur clé de la scène régionale, a récemment présenté des projets de texte cruciaux relatifs à la ratification du Traité portant création de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’accord adopté le 6 juillet 2024 à Niamey, lors du premier Sommet des Chefs d’Etat de l’AES.
Une Initiative de Défense Collective et de Coopération Régionale
La création de cette Confédération est le fruit d’une volonté commune des Chefs d’Etat des trois pays signataires de la Charte du Liptako-Gourma, un accord fondateur de l’Alliance des Etats du Sahel. Cet engagement vise à établir une architecture de défense collective et une assistance mutuelle, conçue pour répondre aux défis sécuritaires spécifiques à cette région dynamique et stratégique.
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La Confédération des Etats du Sahel se distingue par son modèle innovant. Elle est définie comme une union d’Etats confédérés, qui, tout en conservant leur indépendance et leur souveraineté, délèguent certaines compétences à la Confédération. Ces compétences comprennent les domaines de la défense et de la sécurité, de la diplomatie et du développement. Le traité marque ainsi une étape significative vers une coopération plus intégrée et coordonnée au sein de cette région.
Les Engagements des Etats Confédérés
Les Etats membres de la Confédération se sont engagés à plusieurs principes clés :
- Coopération en Défense et Sécurité : Les Etats s’accordent sur la mise en place d’accords pour défendre leur souveraineté et leur intégrité territoriale face aux menaces communes.
- Coordination Diplomatique : Une vision partagée et des positions communes seront adoptées sur les enjeux géopolitiques majeurs, renforçant ainsi la voix collective de la région sur la scène internationale.
- Progrès Économique et Financier : La Confédération favorisera les investissements structurants pour stimuler la croissance économique et le développement.
- Intégration des Peuples : Les accords faciliteront la libre circulation des personnes, des biens et des services, ainsi que le droit de résidence et d’établissement au sein de l’espace confédéral.
- Création d’Institutions Communes : Des institutions communes seront établies pour assurer le bon fonctionnement de la Confédération.
- Interdiction des Mesures Coercitives : Les mesures qui pourraient affecter négativement les populations, la stabilité des Etats ou la solidarité entre eux seront interdites.
Structures et Gouvernance
La gouvernance de la Confédération repose sur trois instances principales : le Collège des Chefs d’Etat, les Sessions confédérales du Conseil des Ministres, et les Sessions confédérales des Parlements. La présidence de la Confédération sera assurée à tour de rôle par les Présidents des Etats confédérés pour un mandat d’un an non renouvelable de façon consécutive. Le Mali, pays dépositaire du Traité, joue un rôle central dans la mise en œuvre de cette initiative.
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Un Pas Vers l’Avenir
Avec la ratification imminente de ce traité, la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel marque une avancée significative vers une coopération régionale renforcée, capable de répondre de manière efficace aux défis sécuritaires et économiques auxquels la région est confrontée. Cette union promet de consolider la stabilité et de promouvoir le développement dans une des zones les plus stratégiques et dynamiques du continent africain.
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Sogolo Mussa
Source: Bamada.net